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Critique de latina


Je terminais le résumé du 1er tome en espérant que Nostradamus déploie toute son envergure dans ce tome-ci...eh bien, je le trouve franchement un peu trop précautionneux...Il m'énerve, en fait. Tout le monde lui dit qu'il devrait s'adonner à l'astrologie et aux prévisions, non pas celles à la petite semaine, celles des almanachs, mais les prévisions en quatrains qu'il a déjà osé livrer lors de transes mémorables. Eh bien non. Il préfère être un petit pharmacien concepteur de bonnes confitures et de pommades pour les belles.
Pourquoi sacrifie-t-il ainsi ses dons hors du commun ? Tout simplement parce qu'il a peur. Peur de l'Inquisition. Il va même faire partie de la croisade contre les vaudois, célèbre pour sa cruauté, quoique lui-même ne supporte pas de voir les tortures infligées par ses pairs aux pauvres gens. En voici d'ailleurs un petit aperçu : « Excitée par le vice-légat Trivulco et par Pietro Gelido, la horde s'était acharnée sur chaque être vivant, inventant les méthodes les plus atroces et les plus sauvages pour infliger la mort. Les jardins de Simiane avaient été le théâtre de l'épisode le plus terrible : le viol collectif de toutes les femmes capturées, à partir de neuf ans. Enivrées de force, contraintes de danser nues, elles avaient été tuées aussitôt après avoir été violentées. »
Bref, c'est après bien des années de veuvage et de remords qu'il se remarie avec une autre ancienne prostituée, pleine de vie et d'entrain. Il changera donc de comportement pour adopter une envie de vivre et surtout un désir de changer les terribles prédictions de son ancien maître Ulrich de Mayence. Ses talents de voyant se déploient, mais il veut transformer la haine en amour, c'est tout son programme. Et quel programme !

Parallèlement à l'évolution positive de Nostradamus, nous assistons aux nombreuses magouilles de l'Eglise catholique et aux coups bas politiques venant d'Italie et de France, par l'intermédiaire de Caterina, la duchesse ancienne comparse de Molinas, l'Inquisiteur. Celle-ci est utilisée comme un simple pion par les politiques et l'Eglise, qui, rappelons-le, considèrent les « femelles » comme « de petits animaux gracieux, incapables d'une quelconque pensée autre qu'élémentaire ». Et ce continuel va-et-vient entre Caterina et Nostradamus m'exaspère car je déteste la politique, même si elle est devenue historique. Caterina, signalons-le, qui ne veut rencontrer Nostradamus que pour lui demander un remède contre le vieillissement. Quel programme, également !

En conclusion, même si Evangelisti proclame ses sources et introduit par conséquent beaucoup de personnages connus, comme Michel Servet, le théologien espagnol exécuté par Calvin et condamné par l'Eglise catholique également, j'ai lu ce 2e tome avec une grande dose d'ennui. La narration trop classique, les nombreuses précisions politiques, le caractère pusillanime de Nostradamus ne m'ont guère plu.

Ah, si on m'avait prédit que je n'aimerais pas ce roman !

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