AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Yanoune


Tortuga... Ou le bouquin "je vous mets deux kilos de tripes ? " ... "ah y en a plus je vous le laisse? "

Pitch:
Le Neptune est en vu, le navire du terrible capitaine Lorencillo, l'abordage est proche, la fin est proche pour le galion espagnol le Rey !
Rogério de Campos jésuite survivant à cet abordage sanglant, se voit enrôler de force par les Frères de la côte .... et heu... bin va falloir survivre...

Ici nous somme dans un roman historique, le roman d'aventure... Mais à la Evangelisti...
Vous avez envie de vous faire un coup de romantisme pirate choubidou ? Passez votre chemin...
vous avez envie de lire un coup de pirate des caraïbes ? Passez votre chemin, même si ça se passe dans les caraïbes...
Evangelisti tord le cou à toute l'iconographie pirate qu'on nous sert depuis des lustres... Et il le fait bien.
Parce qu'ici le pirate est veule, le pirate est violent, le pirate ne s'embarrasse pas de considérations éthique... le pirate est monstrueux, le pirate est glauque... oui.

Evangelisti se sert du contexte historique (les dernières heures de la piraterie du XVIIe siècle), géographique, politique, des noms de pirates qu'on connaît tous, des véritables noms de bateaux (c'est très très documenté comme roman) pour nous écrire une histoire hautement aventuresque, mais hautement sombre, doté d'un fort taux de violence à tous les niveaux.. on a le droit à toutes, du meurtre ( normal) en passant par le viol et la torture ( franchement celle-là, je sais pas si elle a existé un jour, ou si elle sort du cerveau de l'auteur.. mais Tain... elle est encore dans ma tête...).
Oui pas un bouquin pour les cœurs tendres... y a des moments où faut s'accrocher.

D'habitude, enfin souvent, on peut avoir identification avec un des héros, des protagonistes.. là clairement non, ou alors vous avez de sérieux problème mental... ^^
Et ce n'est pas pour ça que le livre n'est pas bon.. oh non...
Ce livre secoue, autant par la question qu'il soulève, comment faire pour survivre, et jusqu'où peut-on aller ? ( notre Rogério il va aller pas mal loin...)

Et la métaphore est magistrale, si énorme, si visible, ces pirates qui ne sont plus que des être à la poursuite de leur moindres désirs, qui ont laissé toute humanité sur le bord de la grève et ce pour une seule raison, l'or... l'enrichissement personnel...
Dites, là, le Evangelisti il parlerait pas d'autre chose que de pirates ?
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}