Fight for Love, tome 2 : Mine

C’est la dernière fois que je vis sans toi. Je suis déjà à moitié dingue et à mi-chemin de la tombe, bordel. Je n’aime pas ça. Tous les démons qui me hantent me disent que tu vas t’enfuir et que je serai trop loin pour te rattraper. Tous mes instincts me hurlent de venir te chercher. Chaque os de mon corps me crie que tu es à MOI mais mon cerveau sait pourquoi je t’ai envoyée loin de moi. Tout le reste ne le supporte pas. Impossible de convaincre le reste de mon être que c’est une bonne chose d’être loin de toi.

Dans sa voix, j’entends de la tendresse et du sexe. Je hoche la tête tout en sentant la température de mon corps monter.

– Il paraît que les dieux du sexe font cet effet, je réponds en riant.

Il rit doucement et passe son pouce sur mes lèvres.

– C’est vrai. Tu es prête ?

Je lui mordille le pouce et acquiesce tout en souriant.

– Tu m’as manqué ce matin.

– Toi aussi. J’ai besoin que ces jolis yeux se posent sur moi tous les matins.

Il m’enlace et enfouit sa tête dans mes cheveux. Toute la tension que j’avais accumulée en entendant parler du Scorpion disparaît dès lors que je respire son odeur. Je colle mon nez contre sa poitrine et le hume comme il me respire, et tout s’évapore autour de moi, plus rien ne compte, à part… lui. Ses bras autour de moi, les miens autour de lui. Je pense qu’une part de lui a toujours du mal à réaliser que je suis à nouveau dans ses bras, parce qu’il me serre si fort que j’ai du mal à respirer, mais je m’en fous pas mal. Son odeur me fait tourner la tête, la sensation de ses bras autour de moi, alors qu’il y a deux mois j’ai été assez stupide pour le larguer, me rend si heureuse.

– Je t’aime, je murmure et comme il ne répond pas, j’ouvre les yeux, et son regard dur fixé sur moi me fait trembler.

Il passe à nouveau son pouce sur mes lèvres et me serre contre lui comme si j’étais la chose la plus précieuse au monde. Il baisse la tête, colle sa bouche contre mon oreille et susurre :

– Tu es à moi maintenant.

Je t' aime, je t'adore, te chéris, te veux et te désire comme je n'aurais jamais imaginé pouvoir aimer, adorer, chérir,vouloir et désirer un autre être humain ou quoique ce soit dans ce monde

– Le premier qui l’approche ou même qui la regarde de travers, tu t’occupes de lui immédiatement.
Du coin de l’œil, je vois Pete acquiescer sombrement et lisser d’une main sa cravate noire.
– T’inquiète pas, Rem. Je la protégerai comme si elle était à moi.
– Elle n’est pas à toi, petit merdeux. Elle est à MOI.

– Oui, Remington, murmure-t-elle dans le combiné, puis elle raccroche.
– Il arrive. Il veut que j’ouvre la porte sinon il la défonce.
– Je ne veux pas qu’il me voie dans cet état.
Je renifle et prends un mouchoir, comme si je pouvais cacher le fait que je suis en train de pleurer comme un bébé.
Je le sens approcher avant même de le voir. Il entre comme une tornade au moment où Diane ouvre la porte.
– Diane, dit-il dans un murmure sourd, puis il se dirige droit vers le lit où je suis roulée en boule.
Ses yeux sont bleu foncé, pleins d’émotion.
– Toi, dit-il en me tendant la main. Viens avec moi.
– Je ne veux pas, je réponds en essuyant une larme.
Ses narines s’écartent, je vois qu’il a du mal à se contrôler.
– Tu es à moi et tu as besoin de moi, et je veux que tu viennes là-haut avec moi, bordel.
Je baisse la tête et essuie une larme. Je renifle.
– Allez, viens là.
Il me prend dans ses bras.
– Bonsoir, Diane.
Je balance des coups de pied, il me serre contre lui et me chuchote à l’oreille.
– Donne des coups de pied, griffe, hurle, frappe-moi, insulte-moi. Mais tu ne dormiras pas ailleurs qu’avec moi ce soir.

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– Arrête de te détruire, lui dis-je pitoyablement en essayant de me dégager de son emprise.
– Ça ne me fait pas mal, répond-il de sa voix rauque tout en m’attirant plus près de lui pour me sentir. Toi, pleurant dans mes bras parce que je t’ai fait souffrir. C’est ça qui me fait mal. Toi… refusant de me toucher. Refusant de me regarder comme tu le fais d’habitude de tes yeux rieurs. Ça, ça fait mal.
Je lutte pour contenir mon émotion. Je baisse les yeux et ravale les larmes que je sens monter.
– Ça fait mal ici aussi. Il prend ma main et la pose sur son sexe qui bande. Toute la nuit, j’ai souffert de te sentir loin de moi. Ce matin aussi. À la gym…

À l’instar de toutes ces femmes qui bavent devant lui, je m’imprègne de lui, mon regard parcourant avec délice son corps athlétique et parfait. Mes yeux caressent avec amour son bronzage impeccable, embrassent son tatouage celtique qui met en valeur ses biceps. J’admire son torse, ses longues et puissantes jambes, ses bras sculptés à la perfection, sa taille étroite et ses larges épaules. Chacun de ses muscles est si bien dessiné que l’on peut voir exactement où il commence et où il finit.
Alors qu’il se tourne un peu plus vers moi, j’entrevois si nettement le contour de ses abdos que je peux dénombrer huit barres. Je sais que c’est impossible, mais lui les a ! Quant à son visage… Oh mon Dieu, c’est à peine supportable. Sa mâchoire carrée. Ses yeux bleus, scintillants. Son air sexy et suffisant. Ses fossettes. Son sourire… Son expression annonciatrice d’une belle soirée de combat, immanquable, portée par un sourire rieur et enfantin

Pendant la nuit, Race ne pleure pas pour manger, et je me réveille, surprise et inquiète, pour trouver mon fils profondément endormi dans les bras de son père. Remington le tient comme il me tient, fermement mais doucement. Racer émet des petits gargouillis en respirant. Ses cheveux sont aussi bruns que ceux de son père, mais sa peau est douce et rose, tandis que son papa est grand et costaud. Soudain, je me mets à pleurer silencieusement de joie submergée par le bonheur.

- J'attendais ça depuis trente neuf jours. Et cinq heures. et un peu plus de trente minutes.
avec un petit sourire de satisfaction devant mon silence admiratif, il se délecte de mon visage. Il fait glisser son pouce rapidement le long de ma joue.
- Je pense à toi constamment. jour et nuit.
avec ses pouces il me fait baisser la tête et me regarde comme sil allait me croquer.

Alors que je suis en train de me torturer avec ces souvenirs, ses fossettes apparaissent. Je murmure un petit bonjour.
– Tu es donc vivante, mon petit volcan ? me dit-il avec un air diabolique.
– À peine, grâce à toi.
Il éclate de rire et Pete toussote.
– Heu, je suis toujours là, et Diane aussi d’ailleurs.