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Critique de Moulinaie


C'est un monde décadent que nous décrit Ewers. L'Allemagne de 1911 n'est plus qu'une poutre vermoulue faite de bourgeois corrompus qui grignotent le cadavre de leur civilisation.
Corrompus et malsains, trichant, abusant, n'hésitant pas à chercher le frisson dans des désirs coupables. ( La description de la famille Gontram, qui correspond au chapitre premier, est un bijou littéraire à elle seule.) Mais, qu'est-ce qui pourrait encore exciter ces âmes perdues? Vers quelle nouvelle noirceur plonger?
Alors tombe la Mandragore, racine fille du condamné le plus vil et de la Terre nourricière, celle qui peut amener bonheur et mort à la fois. Oncle et Neveu décident alors de créer une Mandragore humaine par une fécondation artificielle: fille d'un assassin décapité et de la putain la plus convaincue de la ville.
La petite Mandragore naît, celle qui amène bonheur et mort sur son sillage d'enfant...

Un livre à l'ambiance remarquablement dépeinte, on a le sentiment qu'il y fait tout le temps nuit, les décors défraichis témoignent d'une magnificence passée, mais tout tombe en ruines, les maisons comme les coeurs et les âmes. Si une visite dans les méandres toxiques de l'âme humaine vous tente...
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