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Critique de pititecali


Une bonne saga dystopique jeunesse à conseiller. A découvrir !



J'avais globalement bien aimé le premier opus, même si je lui avais aussi trouvé des défauts et que j'avais terminé tout ça un petit peu mitigée.



En revanche, ce second tome est vraiment pour moi une réussite ! Il est très rare dans une saga, notamment dans une trilogie, que le second tome soit à la hauteur. C'est en général le moins aimé des 3. Mais pas là. Clairement, pas là.



Le Joyau est une histoire très prenante, beaucoup plus addictive et enivrante que peuvent le laisser penser cette couverture un peu bling-bling Gnan-Gnan à la mode La Selection, ou le titre et même le résumé. Ce n'est pas du tout une histoire insipide à l'eau de rose, et ce second tome le prouve et le clame haut et fort. Je trouve d'ailleurs vraiment très dommage que la couverture soit si peu représentative du contenu. Elle peut plaire à certains, bien sûr, mais ceux qui vont l'acheter pour sa couverture risque de se trouver déçus par son contenu qui n'a pas grand chose à voir. Et à l'inversement, ceux qui n'aiment pas ce genre "histoires d'amour et robes de princesses" risquent de passer à côté de cette saga en passant devant cette couverture dans les étals de leur librairie. N'est-ce pas que c'est dommage ?

Dans ma chronique du tome précédent, nous l'avions comparé à La Sélection pour les jolies toilettes et le luxe de la royauté, et à Hunger Games pour le reste. Clairement dans ce deuxième volet, on tient plus d'Hunger Games La révolte, que de l'autre, pour mon grand plaisir.

Bien sûr, les personnages principaux ne sont pas là pour s'entretuer, mais un vent de révolution souffle sur La Rose Blanche. Les opprimés se soulèvent, et rejettent cette prison luxueuse et la cage dorée qu'est le Joyau, et le comportement des riches vis-à-vis des pauvres, qu'ils achètent lors de ventes aux enchères pour en faire toutes sortes de domestiques : mères porteuses (qui possèdent des pouvoirs particuliers), caméristes, compagnons, et serviteurs de tous poils. Ils ont le droit de vie ou de mort sur leurs « possessions humaines », les traitent comme des chiens, et en font ce que bon leur semble.

Mais le petit peuple en a marre et entend le faire savoir, aidé par « la clé noire », une société secrète qui a pour but de renverser la royauté et de mettre un terme définitif à cet esclavagisme.

On apprend petit à petit à mieux connaître nos personnages principaux, Violet, notamment, et Raven, Ash, Garret, Lucien… Ce qui nous aide à nous identifier à eux et à nous les approprier.

Violet est une jeune fille pleine de bon sens, et pleine de bonne volonté, elle veut bien faire, mais pas n'importe comment, et surtout pas à n'importe quel prix. Mais elle n'a pas encore beaucoup confiance en elle et en ses pouvoirs. Elle va pourtant vite se rendre compte que sa volonté d'aider ses compagnons, et de sauver des vies, peut soulever des montagnes.

Raven est son amie de l'institut des mères porteuses. Une jeune fille pleine de vie et d'ironie dans le premier tome, et qu'on a du mal à reconnaître dans celui-ci. Traumatisée par ce qu'elle a vécu auprès de sa "maîtresse", enceinte (ce qui craint du boudin pour toutes celles à qui c'est arrivé) et brisée aussi bien physiquement que mentalement. Mais Raven est forte, et elle reprend du poil de la bête au fur et à mesure de la lecture.

Lucien, le camériste, eunuque plein de morale et motivé à faire changer les choses, prend vraiment de l'ampleur et du charisme. Il sera peut-être celui qui mettra le coup de pied bienvenu dans tout ce merdier.

Ash manque toujours pour moi d'un peu de personnalité, mais il n'est pas désagréable à suivre, au contraire. Encore un peu en retrait dans ce tome (il s'en plaint d'ailleurs lui-même), on sent qu'il pourrait prendre un rôle décisif dans le dernier opus de la saga.

Garret me plaît bien. A priori pas le meilleur copain ou allié pour les autres, il fait pourtant montre de beaucoup de bonne volonté, et aide volontiers à sa mesure. Plein d'humour, sarcastique, il n'a pas sa langue dans sa poche et aime bien charrier les autres. Ce qui est un trait de personnalité qui a toujours eu tendance à me séduire (y a qu'à voir mon mari :p )

J'ai commencé ce tome un peu en panique, car j'avais relativement peu de souvenirs du premier, lu il y a plus d'un an. Mais les premières pages sont passées plus facilement avec l'aide de quelques unes de mes lectrices, qui ont eu la gentillesse de me rafraîchir la mémoire.

Violet et Ash vivent une relation pratiquement platonique, on ne peut pas dire que la romance dans cette saga étouffe le reste et c'est tant mieux.

Nous vivons l'organisation progressive des « rebelles » pour mettre fin aux agissements des riches, et c'est très sympa à lire ! Plein de rebondissements, plein de nouveautés qui nous empêchent de nous lasser de l'histoire, toujours aussi originale finalement, même si on lui trouve des similitudes avec d'autres sagas parfois, et une révélation finale à laquelle on s'attendait depuis un moment, mais qui n'en reste pas moins une fin très frustrante. On a envie de savoir la suite tout de suite !

Dès que Violet arrive à s'échapper du Joyau et rejoint la Rose Blanche, et fait connaissance de l'organisation de la Clé Noire, la saga prend vraiment un tournant décisif vers une histoire qui a toutes les chances de me ravir. Beaucoup plus dans l'action, dans l'adrénaline (même si on est quand même encore assez loin d'un Hunger Games à ce niveau-là, ce n'est pas du tout la même catégorie) et dans la volonté de renverser l'injustice et l'inégalité. Nous découvrons également à partir de ce moment un côté beaucoup plus fantastique, limite conte de sorcières modernes, qui prend de l'importance pour notre plus grand plaisir.

La plume d'Amy Ewing est sympathique sans être particulièrement remarquable, mais sert bien son histoire. Un côté un peu trop simple, renforcé par un présent de narration que je regrette dans pratiquement toutes les dystopies et lectures Young-Adult. Bordel, mais qui a décidé qu'il fallait écrire au présent pour rendre une histoire plus vivante ?! Bon, cela dit, comme à chaque fois ou presque dans la collection R, il est bien utilisé, et passe plutôt bien.

Bref, une lecture que j'ai vraiment beaucoup aimé, je suis ravie d'avoir donné sa chance à ce second tome qui remonte bien la note moyenne de la saga (même si la première note était tout à fait correcte, là on va vers une lecture très très positive). Reste à espérer une apothéose finale à la hauteur pour le 3ème, dont j'essaierai de ne pas manquer la sortie !

Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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