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Critique de Blopzilla


Certainement l'Exbrayat qui m'a, pour le moment, fait le plus rire. Rien qu'au souvenir de certaines scènes, je ne peux pas m'empêcher d'avoir un sourire stupide. Franchement, j'aimerais lire plus souvent des histoires aussi drôles que celle-là.

Derrière ce titre se cache l'histoire d'un certain monsieur Morgan, veuf, et élevant seul sa fille, Buddug, une gamine de douze ans déjà beaucoup trop adulte et sur laquelle il n'a pas beaucoup d'autorité. ( On peut presque dire que c'est elle qui en a sur lui. ) le problème de Morgan est le suivant : il a la folie des blondes ( Et ce au grand désespoir de sa fille qui préfèrerait qu'il s'intéresse un peu plus à une certaine brune de son entourage. ). Il suffit qu'une jolie fille à la chevelure un peu trop claire se pointe pour qu'il devienne complètement idiot.

Un jour, sous couvert d'une affaire importante, Morgan annonce à sa fille qu'il doit se rendre à Cardiff et que, malheureusement, il se pourrait qu'il ne rentre pas avant le lendemain. Ce qu'il ne dit pas à Buddug c'est que ce n'est pas un fournisseur qu'il part rencontrer, mais bien… une femme ! Une jeune femme dénommée Catrin, avec qui il espère bien construire une relation plus sérieuse. Malheureusement pour lui, le mari de Catrin est retrouvé à son domicile alors que tous deux se trouvaient également sur place. Pour lui, les ennuis ne font que commencer… car c'est de meurtre qu'on l'accuse !

Au village, Buddug, elle, ne croit pas en sa culpabilité. Et la gamine est bien décidée à tirer son « daddy » de ce mauvais pas dans lequel il s'est encore fourré… par la faute d'une blonde !

Si à cause de son incarcération, Morgan est très vite écarté de la course, la relève venue pour prouver son innocence est absolument géniale. Buddug est une gamine qui à la réplique mordante, au sérieux intimidant et qui n'hésite jamais à rabrouer les adultes quand ceux-ci ont des comportements qu'elle juge grotesque. Même son père a souvent l'air d'un gamin face sa maman quand ils sont ensembles.

Avec elle, on peut également parler de son fiancé, Caradog, gamin toujours prêt à jouer les preux chevaliers et dont le sérieux ferait facilement concurrence au sien. Leurs disputes sont souvent très drôles, car bien qu'ils se donnent des airs adultes, leurs dialogues nous rappellent que ce sont bien à des enfants que nous avons affaire. ( Leur dispute à propos des bébés et de leur conception, par exemple… au final, la conclusion de cet échange deviendra un élément comique récurent.)

Avec eux, nous avons également les forces de l'ordre. A commencer par Andreas, joli coeur incapable d'avoir une relation sérieuse et qui préfère enchainer les conquêtes, ou bien son chef, dont le plaisir sadique semble être de lui gâcher ses rendez-vous en le submergeant de travail, ou bien Mortimer, malheureuse victime de la tante Sioned.

Et en parlant de la tante Sioned, je crois pouvoir dire que c'est le personnage le plus génial et le plus drôle de ce roman. Persuadée qu'elle est en son devoir de secouer la justice ( dans tous les sens du terme ) pour l'obliger à faire un peu plus sérieusement son travail , quitte à recourir à la violence pour cela, chacune de ses apparitions est un véritable régal.

Comme souvent avec Exbrayat, les dialogues sont géniaux, hilarants. Les situations sont souvent burlesques, et ce bien que l'auteur n'oublie pas de laisser un peu de place pour les sentiments « plus sérieux » de ses personnages… Buddug a déjà perdu sa maman et on veut lui retirer son père. Ce n'est pas rien. Et elle n'est pas la seule à éprouver de la souffrance à ce sujet. ( Même si chez elle, son côté combatif reprend très vite le dessus. )

La recherche du coupable offre certaines surprises. On suit à la fois le groupe des forces de l'ordre et celui de Buddug; deux groupes qui finissent généralement par se tomber dessus… pour le plus grand malheur des premiers. J'avoue que je n'ai pas été très surpris ( En partie, en tout cas, car d'autres éléments, eux, étaient finalement inattendus. ) par l'identité du responsable. Cela dit, j'ai tout de même douté à plusieurs reprises, car l'auteur est plutôt doué pour t'embobiner. le roman fait quelque chose comme 220 pages et j'aurais presque aimé qu'il soit plus longs tant je me suis amusé aux côtés de ses protagonistes.

En conclusion, « Les blondes et papas » est pour moi un coup de coeur.
Lien : http://monsieurblop.wordpres..
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