Du poison pour le prince

Les soldats croient qu’ils doivent obéir à leur chef, les sujets qu’ils doivent obéissance à leur prince. Et en vérité un prince devrait être comme un père qui vous guide sur le chemin de Dieu.

Savoir lire et écrire était un luxe pour un soldat, et la lettre que Sigismondo avait vue sur la table du prince avait été sans nul doute rédigée par un secrétaire : apposer sa signature alambiquée était peut-être la seule chose que Gatta sût faire avec une plume.

Il n’y a pas d’arme plus terrible qu’un fléau entre les mains d’un homme jaloux…

Quand il est en guerre, un homme se fait des ennemis qu’il ignore.

Quelle liberté, de pouvoir faire ce que l’on veut sans avoir le moindre souci !

Femmes, femmes ! Souvenez-vous que c’est vous qui avez provoqué la première chute de l’homme ! Ève n’a-t-elle pas chassé à jamais Adam et tous ses fils du paradis terrestre ?

Un homme est en droit d’assouvir ses passions. Si un prince a les moyens de satisfaire à ses plaisirs, qu’il le fasse.

Les hommes bons ne sont pas forcément protégés. Toutes les histoires de saints vous enseignaient que plus on est bon, plus grandes sont les souffrances que l’on risque d’endurer.

Les grands félins se méfient des étrangers. Tous les capitaines utilisent des espions, mais ceux qu’ils découvrent dans leur camp, ils les tuent.

Désobéir ou protester n’aurait fait qu’attirer l’attention.