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Critique de jalleks


Le début de l'ouvrage démarre sur les chapeaux de roues.
De grosses doses de testostérone entre les lignes, où règnent les bastons entre mecs, l'hémoglobine de l'arcade éclatée, et les accolades de satisfaction, le combat accompli.
C'est des mecs, des vrais, des durs, des tatoués.
Mais ils ont une particularité : mettre le foutoir dans les lieux publics.
J'ai eu peur. Celle de ne pas trouver ma place dans ces pages, moi, lectrice à la peau laiteuse, aux yeux de biche et talons hauts.
Puis tout est parti en sucette dans l'histoire. La brute, Lang, a laissé entrevoir un coeur, en caramel. Qui fond à la moindre chaleur, mais qui peut redevenir un bloc cassant au moindre coup de froid, de colère, de dépit.
Sous les pavés, la plage.
Sous la vie de Lang, ancien photographe de guerre qui a tout largué le jour où c'est allé trop loin, la poésie de la vie qu'on nous impose, malgré nous.
A coups de lois, de remplissage de ciboulot, de parfum de mensonges promulgués par des politiques robot.
La plume de Cédric Fabre est douce, cruelle, acerbe, cynique, vraie. C'est rock , c'est brut, c'est rond, c'est pointu. J'ai pas deskotché du livre.
C'est tellement beau que j'ai envie de dire Putain, les mecs, on n'a qu'une vie.
Mais il nous reste quoi à nous ?
La rébellion ?
C'est comme pisser dans un violon.
Consommer ?
On nous vend des emballages.
Le bonheur ?
Ça n'existe que dans les séries.
Puis l'existence se déroule, et on finit par se dire qu'après tout, c'est pas si mal d'être vivant.
On est tous le héros d'un jour. de chaque jour.
Le mec qui a inventé les émotions, et celui qui a inventé l'imprimerie, je leur ferai une statue de bisounours que je poserai en haut du monument à la République.
Elle est belle la vie, suffit de suivre son chemin.
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