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Critique de traversay


Youssef Fadel a connu l'emprisonnement après avoir écrit La guerre en 1974, pendant le règne d'Hassan II. Ce souverain, s'il n'en est aucunement le héros, est au coeur d'Un joli chat marche derrière moi, roman corrosif et acerbe décrivant les ravages sur la vie quotidienne des citoyens d'une monarchie rigide et absolutiste, qui ressemble parfois à un royaume d'absurdie. Fadel alterne deux récits, ceux d'un père et de son fils, qui se sont peu connus et ne se rencontreront pas, dont le sort, de plus en plus tragique, dépend plus ou moins directement de la volonté du monarque. le plus vieux est bouffon du roi et ne voit que bassesses et servilité autour de lui. Sa disgrâce sera comme un arrêt de mort. Son fils est soldat dans une guerre où l'on ne voit jamais l'ennemi (au Sahara) et qui n'est pas sans rappeler le désert des tartares. Son destin, à lui aussi, sera assez peu glorieux. Les deux hommes vont dériver, perdre des attaches sentimentales qu'ils n'ont pas su préserver. La style délié de Youssef Fadel, imbibé d'humour noir, rend la lecture plutôt agréable. On en retient avant tout la description sans concession des mesquineries et de la petitesse du genre humain quand un régime est dirigé par une sorte de père Ubu.
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