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Critique de Duzbo


Un roman que j'ai lu lentement, poignant et vibrant.
Alors qu'Eugène a déjà atteint un certain âge, il reçoit régulièrement la visite d'une jeune infirmière. A chaque fois, elle le questionne sur sa vie passée, plus précisément sur sa vie de résistant, mais Eugène remet toujours à plus tard ce plongeon dans les souvenirs d'une époque noire. Et puis un jour, la jeune infirmière arrive, les yeux rouges. Eugène sent le chagrin de la jeune femme et se dit que pour lui faire oublier sa peine, c'est peut-être le moment de lui confier ses souvenirs, de lui parler d'Armand, Romain, Raoul, du capitaine Guérand, et surtout d'Éva.
La prose de Denis Faïck dans ce récit est brute : très proche du langage orale, peu de ponctuation, le lecteur se sent lui aussi dans la pièce avec l'infirmière à écouter les souvenirs d'Eugène, teintés de dureté, de tristesse, de courage et de joie, de cette bande de jeunes qui a chaque jour risqué sa vie pour tenir tête à l'ennemi et vivre libre. Dans ses histoires, notre narrateur ne manque pas aussi de souligner l'absurdité parfois de cette guerre, avec ces hommes finalement pas si différents les uns des autres, luttant pour leur (sur)vie.
Un récit que j'ai pris le temps de lire donc, de reposer après avoir "écouté" certains souvenirs d'Eugène, mais définitivement un très beau roman qui m'a beaucoup touchée et émue.
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