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Critique de Ladybirdy


La couverture de ce roman ressemble à une affiche de cirque, rouge comme le sang, rouge de ces lèvres d'une mère aux lèvres maquillées d'un rouge violent.
C'est avec une sensation pleine que je referme ce roman qui ne m'a pas laissé indifférente et m'a beaucoup plu.

L'histoire, c'est celle de Josiane (« nom de la truie du voisin qu'on a fait rôtir »), une gamine puis une femme laide, grosse aux yeux tellement proches qu'ils se regardent pour approuver cette laideur.
Le canon d'un fusil dans la bouche, elle laisse sa vie s'ouvrir avant de clore les dernières secondes. Et quelle vie !
Avec une force rarement ressentie proche d'un Céline bouche ouverte sur la condition humaine, la vie de Josiane est bouleversante. Arrivée au monde par accident, elle se confronte dés les premières secondes à une mère aussi belle extérieurement que glaciale intérieurement. Actrice qu'elle ne sera jamais, elle se complaît dans les films en noir et blanc où Josiane cueillera une tendresse fortuite née de l'émoi de sa mère devant l'ecran.

On suit par brefs chapitres avec des titres dignes d'un grand film ou d'une semi comédie tragique, la vie découpée de Josiane.
Destin marqué par le rejet de ses géniteurs, de ses camarades de classe, elle rencontrera néanmoins l'un et l'autre rayons de soleil tels ce Germain ornithologue offrant à Josiane un peu de répit et une vision différente d'elle même.

Denis Faick amène des passages très durs et très forts tant dans la forme que dans le fond. J'ai trouvé l'écriture magnifique et aboutie. Ça coule, ça empoigne, ça glisse, ça écorche, ça nous ouvre les bras pour la serrer cette Josiane.

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