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Outre le fait que l'auteur a été publié auparavant chez Librinova comme moi, c'est le titre qui m'a incontestablement attirée, ainsi que sa façon de constituer entièrement la couverture du livre, une vraie réussite graphique et visuelle. J'ai eu bien évidemment envie de découvrir cette héroïne et la raison de sa position si tragique.
Incontestablement, l'auteur a un style : assez direct, entrecoupé de passages très poétiques, rythmé par une ponctuation parfois fantaisiste (mais toujours justifiée), qui fait qu'on accroche assez vite au récit et que l'on poursuit la lecture sans effort.
L'histoire tourne essentiellement autour de la relation de la narratrice à sa mère, ou plutôt de son absence de relation, qui génère des morceaux poignants, et explique le cheminement de sa vie au milieu de personnages souvent cruels, et parfois pleins de générosité, ainsi que sa situation finale avec ce fameux canon de fusil dans sa bouche, où elle voit donc défiler sa vie et ses multiples rebondissements. Ce qui entraine la construction du récit, faisant alterner les épisodes et les rencontres de sa vie avec les moments présents, et ce va-et-vient permanent entre passé et présent.
J'ai adhéré à tout cela et j'ai aimé. Pourtant, je n'ai jamais pu complètement entrer dans la peau de l'héroïne... J'ai essayé de comprendre pourquoi, et il me semble que c'est une question de langage : j'ai eu du mal en effet à associer certaines formulations au vécu d'une petite fille, puis d'une jeune fille, comme si le genre de l'auteur perçait au travers de son texte et m'empêchait ainsi de m'identifier à Josiane. Mais c'est une remarque presque anecdotique au regard de l'ensemble du roman, qui est original et bien mené, une façon d'aborder la résilience de manière étonnante et hors des sentiers battus.
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La couverture de ce roman ressemble à une affiche de cirque, rouge comme le sang, rouge de ces lèvres d'une mère aux lèvres maquillées d'un rouge violent.
C'est avec une sensation pleine que je referme ce roman qui ne m'a pas laissé indifférente et m'a beaucoup plu.

L'histoire, c'est celle de Josiane (« nom de la truie du voisin qu'on a fait rôtir »), une gamine puis une femme laide, grosse aux yeux tellement proches qu'ils se regardent pour approuver cette laideur.
Le canon d'un fusil dans la bouche, elle laisse sa vie s'ouvrir avant de clore les dernières secondes. Et quelle vie !
Avec une force rarement ressentie proche d'un Céline bouche ouverte sur la condition humaine, la vie de Josiane est bouleversante. Arrivée au monde par accident, elle se confronte dés les premières secondes à une mère aussi belle extérieurement que glaciale intérieurement. Actrice qu'elle ne sera jamais, elle se complaît dans les films en noir et blanc où Josiane cueillera une tendresse fortuite née de l'émoi de sa mère devant l'ecran.

On suit par brefs chapitres avec des titres dignes d'un grand film ou d'une semi comédie tragique, la vie découpée de Josiane.
Destin marqué par le rejet de ses géniteurs, de ses camarades de classe, elle rencontrera néanmoins l'un et l'autre rayons de soleil tels ce Germain ornithologue offrant à Josiane un peu de répit et une vision différente d'elle même.

Denis Faick amène des passages très durs et très forts tant dans la forme que dans le fond. J'ai trouvé l'écriture magnifique et aboutie. Ça coule, ça empoigne, ça glisse, ça écorche, ça nous ouvre les bras pour la serrer cette Josiane.

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Je viens de terminer ce livre et je ne sais pas quoi dire.
Le titre et la couverture avaient piqué ma curiosité et même si je ne m'attendais pas à quelque chose de très joyeux je ne pensais pas à cela.
On suit l'histoire de Josiane qui veut mourir et toute sa vie défile devant ses yeux. On se prend en pleine figure son mal-être, la cruauté des gens, de ses géniteurs avec des mots crus et durs employés par l'auteur.
Le fait de vouloir en finir dans les toilettes publics de la gare du Nord nous montre le peu d'estime que Josiane a pour elle.
Elle fait quand même de jolies rencontres mais c'est toujours les autres qui passent avant elle. Elle est spectatrice de sa vie car elle se trouve indigne d'intérêt.
D'où vraiment l'importance des parents dans le développement de l'enfant car, même si elle n'était pas désirée elle n'aurait jamais dû être mise de côté.
Alors je ne sais pas si c'est la façon d'écrire ou l'histoire ou les 2 mais ça m'a perturbé.
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Josiane est sur le point de se tuer. Josiane a le canon d'un fusil dans la bouche. Josiane est en train d'attendre sa mort dans les toilettes d'un gare. Mais voilà, elle est sans arrêt interrompue par des gens pressés, des gens venus vidés leur vessie. Et puis, il y a sa vie qui défile - entre une mère égocentrique, un père plus qu'absent et une profonde solitude et Monsieur Bonnemaison, Clara,...

Premier roman de Denis Faïck, La belle histoire d'une jeune femme qui avait le canon d'un fusil dans la bouche (sacré titre!) nous parle d'enfance malheureuse, d'estime de soi, de dépression... mais aussi de rencontres, d'amitié et d'espoir.
Lu d'une seule traite, j'ai été embarqué par l'histoire de Josiane qui ne sait pas quoi attendre de la vie, qui déteste ses parents mais qui aime malgré tout les gens.
Le style de l'auteur est, je l'avoue, assez déroutant : sa plume est assez brouillonne et ses phrases un peu trop longues à mon goût. Mais c'est un roman qu'il faut lire, qui est intéressant.

Merci à Babelio et aux éditions Fleuve Noir pour cette réception que j'attendais avec impatience et qui m'a beaucoup plu.
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Tout d'abord, merci à Babelio et aux éditions Fleuve pour l'envoi de ce livre. On suit Josiane, une jeune femme qui nous plonge dès le début dans son enfer puisqu'elle est assise dans les toilettes d'une gare, le canon d'un fusil dans la bouche. Pourquoi est-elle là ? Comment en est-elle arrivée à vouloir en finir avec la vie ? C'est ce que l'on va découvrir tout au long du récit. Tout dans cet ouvrage est tranchant, tranché, cru et violent de vérité, tant au niveau des mots utilisés que dans les évènements de la vie de cette jeune femme et dans la mise en page du livre. On comprend dès les premières pages les raisons de son mal-être… et c'est dur. Dur à lire, dur à vivre, parce que oui, on vit avec elle et pour ma part, de nombreux passages m'ont mise mal à l'aise et je me suis forcée à les terminer malgré tout pour respecter la volonté de l'auteur. Une lecture qui laisse des traces...
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J'ai un sentiment mitigé après lecture, bon nombre de pages m'ayant un peu déprimée. Vous me direz, quand on lit le résumé et même le titre, on ne s'attend pas à un roman joyeux. Effectivement. Mais la narration m'a un peu dérangée également. C'est vif, c'est ponctué étrangement, c'est une histoire racontée dans l'urgence, au fur et à mesure que les souvenirs fusent. Alors parfois c'est déconcertant et fatiguant. Mais je ne dirai pas que je n'ai pas aimé du tout. C'est une histoire sombre dont l'espoir surgit à plusieurs reprises au fil des pages (le titre en vert est par conséquent une bonne idée).

On avance dans les chapitres et on se demande si le doigt de cette jeune femme qui a un canon de fusil dans la bouche va finir par appuyer sur la gâchette ou non. On espère que non évidemment, on se dit que les quelques jolis moments du passé qui lui reviennent en mémoire vont la faire retirer ce métal de sa bouche une bonne fois pour toute. Mais rien n'est moins sûr, parce que les souvenirs noirs ont la part belle. En effet, Josiane est née dans une famille qui ne la bercera pas dans le bonheur. La main de sa mère ne fera que se défiler. Cette mère qui voulait être actrice et qui par conséquent est mal dans sa vie, en manque de ce rêve qu'elle n'a jamais pu atteindre. Et puis ce père absent. Et puis les couilles des amants à la vue de la petite fille qu'était Josiane. Et l'achat de son silence. Mais aussi plus tard ses rencontres plus ou moins bonnes et ses jobs souvent dégradants. Et ce physique dont elle ne fait pas l'éloge.

« Je suis laide, presque grosse, assise sur les chiottes de la gare du Nord j'ai le canon d'un fusil dans la bouche. J'ai trente ans, le doigt sur la détente, le regard sur un poil par terre. »

Pas vraiment une vie de rêve, vous l'aurez compris, même si la rencontre avec un vieux Monsieur, Germain Bonnemaison, habitant le sous-sol de la maison familiale, se révélera être l'élément sauveteur de son enfance morose puis le fil conducteur de sa jeune vie d'adulte. Une jolie partie pleine d'attendrissement qui fait entrer quelques rayons de lumière dans le récit. Mais même les jolies histoires d'amitié de Josiane se finissent assez mal, en général.

Dans la narration, j'ai été gênée, je vous en ai déjà parlé, mais je me dois de souligner que certains paragraphes sont très beaux, presque poétiques. Des mots qui s'interposent dans le familier et qui s'imposent.

« J'ai passé deux heures tiraillée entre le film illusionniste qui me mettait en scène et une lucidité qui traînait autour de l'écran. J'ai éteint la télé, la pénombre a envahi le lieu et j'ai laissé ma vie sur la chaise, cette nuit, un mégot consumé entre les doigts, une pensée rouillée au bout d'un temps irréversible. Il y avait juste un corps dans une pièce. »

En bref, c'est une lecture en demi-teinte, et je suis telle Josiane, je suis hésitante, entre-deux. Entre cette histoire noire mais révélatrice d'une société qui va mal, quand la douleur et le mal-être s'insinuent dès l'enfance ; ce qui pour moi est un sujet intéressant bien que sombre. Et entre cette écriture en état d'urgence et cette ponctuation fugitive. Je vous laisserai faire votre propre avis, pour ce sujet très personnel qui ne peut être ressenti de la même façon par tous.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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J'avoue que j'ai très vite été attirée par ce livre qui a un titre à la Stieg Larsson, auteur de l'excellente série Millenium (« La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette »).
Par courts chapitres Josiane se souvient par bribes des instants qui ont constitués sa vie, une multitude de petits moments qui ont fait qu'elle se retrouve aujourd'hui, assise le canon d'un fusil dans la bouche sur les chiottes de la gare du Nord.

Josiane est une enfant non désirée. Sa mère et son géniteur ne se sont pas fait priés pour le lui faire comprendre. Et elle, petite fille perdue recherche sans cesse l'approbation dans les yeux de sa mère mais n'y décèle que du ressentiment qui peu à peu la détruit et la tue. Comment une femme pareille a-t'elle pu l'engendrer, elle, la petite fille au physique si ingrat? Elle se souvient douloureusement de sa main tendue, presque désespérée, qui essaie, en vain, de saisir celle de sa mère qui ne veut pas s'embarrasser de cette chose immonde qui la gène, l'incommode.

Josiane observe sa mère, si belle, presque en cachette pendant qu'elle regarde le film en noir et blanc du samedi soir en rêvant sa vie d'actrice. Une vie où elle n'aurait pas été embarrassée de son idiot de mari et de son encombrante fille. Elle revoit l'amant de sa mère qui achète son silence avec des paires de lunettes de soleil « le prix de la honte » et la vision du père idéal qui se fissure irrémédiablement et tombe en miettes sur le sol en lino de ses regrets.

C'est alors que presque par hasard, Josiane trouve une reconnaissance presque salvatrice dans les yeux de Martin, un petit garçon malade de sa classe qu'elle rencontre au CE1. Elle n'est plus seule, ils sont deux. Deux contre le monde. Et puis Martin part. Josiane se retrouve seule. Encore. Peut-être encore plus que la dernière fois parce qu'il n'est plus là. Tout est alors plus difficile, l'indifférence de sa mère comme les humiliations de ses camarades de classe. le temps passe dans une langueur monotone, absurde, remplie d'ennui et de solitude.

Son quotidien s'éclaire brièvement grâce à Monsieur Bonnemaison, le locataire du sous-sol de la maison familiale, un ornithologue de 80 ans. Il ne se contente pas de la voir, il la regarde, devine son mal-être, ce qu'elle ne dit pas, cette solitude et la tristesse qui la rongent et qu'ils partagent.

Josiane mène alors une vie qu'elle trouve fade et insipide mais qui est entrecoupée de quelques instants de félicité comme la rencontre avec Clara, autre âme solitaire auprès de laquelle elle va se réfugier pendant ses années lycée; ou bien celle de Bill, son premier amour qui gratte la guitare et fume des joints en dilettante; ou encore celle de la belle Anna ou de l'insolite Hyppolite Punk.

Josiane se trouve passable, indigne de l'intérêt que l'on pourrait daigner lui apporter à elle. A elle qui n'a connu que le mépris et les moqueries. C'est peut-être de là que provient son intérêt pour les profils atypiques, pour ceux qui sortent de norme. Son talent à Josiane c'est peut-être de trouver de la beauté dans l'étrange, une autre beauté que celle de sa mère, cruelle, froide et indifférente.

Va-t'elle appuyer sur la détente?

Critique complète sur mon blog
Lien : https://lepetitcrayonblog.wo..
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Le récit d'une histoire dure, cruelle, poignante.

Josiane se retrouve dans les toilettes avec le canon d'un fusil dans la bouche. Elle se repasse sa vie.

On découvre un personnage blessé par la vie, une enfant mal-aimée, non désirée, qui recherche l'attention et l'amour de ses parents et des autres sans succès.
La lecture de ce roman fait ressortir un grand mal-être. On est touché par ce que ressent Josiane.

Ce roman narre une histoire très dure, cruelle avec parfois quelques éclaircies à travers l'amitié que peut trouver Josiane auprès de Martin, Germain et d'autres.

La plume de l'auteur est frénétique et pleine de poésie. Elle est aussi embrouillée entre le passé et le présent, il est parfois difficile de s'y retrouver.
L'écriture fait ressortir une certaine précipitation, nervosité qui rend le récit touchant mais rend la lecture un peu hachée. J'ai eu du mal avec le style de l'auteur.

Un récit où le sentiment de mal-être est quasi omniprésent, on ne peut qu'être troublé par ce qu'a vécu Josiane.
L'histoire est touchante mais le style de l'auteur frénétique m'a beaucoup gênée pour apprécier complètement ce roman.
Lien : http://viou03etsesdrolesdeli..
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Voilà un bien singulier roman que j'ai lu sur le conseil de son auteur... Ce titre à rallonge cache un récit très original.
Josiane Camboulivesse (quel patronyme !) est femme de ménage, elle est plutôt laide et presque grosse (c'est elle qui le dit). Elle s'est enfermée dans les toilettes de la Gare du Nord. Assise sur la cuvette, elle a mis le canon d'un fusil dans sa bouche et elle a bien l'intention de se suicider... Mais avant d'appuyer sur la détente, toute sa vie va lui revenir en mémoire. Enfant disgracieuse non désirée, mère mal aimante, père indifférent, son enfance et sa jeunesse sont une succession d'humiliations et de rejets. Elle idolâtre sa très belle mère. Sa génitrice, pardon. Et son géniteur est aussi infidèle que son épouse. Tout cela dans une petite ville de province qu'elle déteste. le tableau n'est pas folichon !
Heureusement pour Josiane, il y aura son copain d'école Martin et M. Germain Bonnemaison, un ornithologue, puis l'amour d'Anna et un culturiste dont je vous laisse la surprise. Alors, on dit toujours aux disgracieux qu'ils ont la beauté intérieure... ce qui n'efface ni la souffrance ni la laideur auto-proclamée. Josiane est plus que cela, elle a un don, une beauté à elle, dont je ne vous dirai rien non plus. Entre sexualité libérée et sans complexe, mea culpas et basses vengeances, notre Josiane est terriblement attachante et on n'a pas trop envie que sa vie finisse en fait divers sordide. Alors il y a l'humour, la tendresse, le fatalisme, l'espoir, la beauté (si,si !), un regard parfois sans pitié parfois plein d'humanité, de la rosserie, de l'humanité encore au fond d'un kil de rouge partagé avec des SDF, et de la beauté encore dans un regard.
A plusieurs reprises, j'ai eu envie de lui dire, à notre Josiane : Qu'est-ce que tu es belle, qu'est-ce que j'ai envie de faire ta connaissance et d'être de tes amis, toi l'humiliée, toi la grosse moche... Qu'est-ce que j'ai envie que vous lisiez cette "belle histoire" (je cite) et que vous sachiez comment elle finit...
Ca n'est pas un feel good même si ça fait du bien, ça n'est pas un thriller même s'il y a un fusil chargé bien réel, "c'est un beau roman, c'est une belle histoire"...
Et croyez m'en, cette jeune femme n'est pas près de quitter vos pensées !
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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Un livre qui se lit très rapidement. Une jolie histoire, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable je crois. J'ai eu plus d'attachement pour l'un des personnages secondaire que pour Josiane.
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