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Critique de Sharon


Je serai brève : rien ne va pas dans la vie du commissaire Franz Eberhofer, rien. Enfin, presque rien parce qu'il a tout de même une satisfaction personnelle intense : sa nièce Ushi, dite « Sushi » ou « Pif-de-nain » en référence au nom d'une célèbre poupée allemande, l'adore. Il a aussi les promenades avec son chien, mais sinon, j'insiste, rien ne va. Dans le tome précédent, la belle Susie (à qui, avec un manque de tact absolu, Franz avait parlé de la cellulite qu'il voyait sur ses cuisses) était partie en vacances en Italie. Vous savez quoi ? Eh bien, elle y est restée, pour travailler (hum, hum), en compagnie d'un bel italien (re hum hum) et l'ambiance au commissariat s'en ressent énormément. Ce n'est rien de le dire, il faut le subir. Comme si cela ne suffisait pas – travailler dans une ambiance morose, avec un café dégueulasse, est hautement pénible – voilà qu'un psychopathe s'évade et menace le juge qui l'a fait mettre en prison. Les menaces ne sont pas prises au sérieux par la police – sauf par Franz Eberhofer, nanmého, il connaît son métier ! le tout est de réussir à mettre la main sur ce tueur qui prend un malin plaisir à les narguer. D'ailleurs, au vue du nombre de fois où il leur a filé entre les doigts, on peut se demander s'il avait vraiment l'intention de dégommer le juge, ou simplement de jouer avec leurs nerfs.
Le clou de l'intrigue ? le voyage en Italie ! Rien à voir avec une quelconque volonté de découvrir ce beau pays. Non, un seul mot d'ordre : il faut ramener Susie à la maison, au commissariat, sinon… Sinon le commissaire Eberhofer est prié de rester dehors, parce que son bureau est en rénovation/en train d'être désinfecté/rénové et désinfecté. La durée des travaux à caractère désinfectant ? Jusqu'au retour de Susie ! Jamais une date n'a été donnée de manière aussi précise ! le lecteur découvrira ainsi à quel point Susie manie le fer à repasser avec précision. Non, Eberhofer n'est pas parti tout seul en Italie, ils sont presque tous partis avec lui. La mission « il faut ramener Susie » est tout de même une mission très importante, non ? le psychopathe ? A ce moment du récit, il a pu attendre un peu. Puis, il faut vraiment hiérarchiser ses priorités, et même si la vie du juge et celle de sa femme est en jeu, le prisonnier semble, pour une fois, être loin. Puis (bis), franchement, quand un prisonnier s'évade, il devrait logiquement penser à partir le plus loin possible. Certains psychopathes manquent franchement de logique !
Il en est d'autres qui manquent de logique, mais ceci est une autre histoire, que j'espère bientôt traduite en français : une demi-douzaine d'autres volumes des enquêtes du commissaire Eberhofer sis à NiederKaltenkircher nous attend !
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