Femmes douces,
enfants lisses,
vont à la source à la recherche d'eau pure et limpide
à la recherche de vie
suivant des chemins d'espoir
marchant des kilomètres et des kilomètres
à la recherche d'eau à la recherche de vie.
femmes douces,
enfants lisses.
Migrants de tout voyage ! Migrants de tout lieu !
De toute béatitude ! De tout être !
Dans toutes les langues de la terre,
J'invoque le cœur des Hommes.
(Ode à mes frères migrants)
Le poème est souffle du monde visible et invisible,
Il émane à chaque souffle, à chaque silence,
A chaque battement du cœur,
A chaque regard vers les espaces.
(Mon petit village)
Balafre ! Toujours toi, balafre foncée !
Plus loin mes masques, mes coupures,
Mes tags, mes sillons,
Plus loin un ruisseau de sang coule
Tout le long de mes routes livides,
Plus près, sous mes taillades,
Ces bijoux noirs restent à jamais scellés.
(Balafre noire)
Assis au port, le dos cloué, mon regard tourné
Vers la triste marée de mes pensées.
Je t'écris.
(Lettre familiale)
Semblable au laboureur fatigué,
Semblable au fruit géométrique du poème.
La nuit même du poète et son poème,
Les enfants du souffle jouent et dansent en séquence
Et cymbalent les hautes sérénités,
Reposoir de leur âme.
(Sous les pluies)