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Critique de genou


Ce gros recueil des oeuvres de Paul Farellier donne au lecteur le sens de l'oeuvre, le sens aussi de ce qu'est une oeuvre, de sa puissance, entre émergence, disparition et résurgence.

Dans une postface élégante, Pierrick de Chermont évoque à son sujet une poésie de l'anonymat, dans un pays, la France, qui ignore la poésie. Cet anonymat pourrait être finalement plus qu'une chance ou une opportunité mais une véritable fortune. En effet, souligne Pierrick de Chermont : « Sans aucune autre contrainte que son art inutile, entièrement consacré à lui, prêt à toutes les aventures de l'esprit, à tous les voyages, circulant seul ou presque dans la grande forêt de la poésie mondiale, n'ayant de compte à rendre à personne, le poète est la figure fantasmée de l'art contemporain. L'invisibilité de son art est donc une des sources de cette liberté. Elle le revêt d'une protection dont ne disposent pas les autres arts, qui eux sont exposés. »

Cette liberté, payée très chère le plus souvent par le poète, garde vierge l'espace de la création.

Sans prétendre à l'exhaustivité, Pierrick de Chermont retient cinq traits caractéristiques de la poésie de Paul Farellier. Tout d'abord un certain classicisme formel fait de « précision et exigence formelle » mais aussi d'une « économie de moyens ». Viennent ensuite « une attention au proche et au présent, un attachement à la nature et une volonté de dialoguer avec elle, une volonté d'honorer le simple et une attirance pour le mystère que recèle le monde ».

La saisie de ce qui se donne à voir, de l'instant présent, porteur d'une ouverture infinie, est au coeur de la poésie de Paul Farellier qui exprime une grandeur de la banalité, une beauté du quotidien, un abîme aussi de la limite, de ce qui nous borne dans l'apparaître des choses.

http://www.lafauteadiderot.net/L-entretien-devant-la-nuit-Poemes
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