AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bartzella


Ces quelques dernières semaines ont été particulièrement pluvieuses par chez nous, je me suis dit que cette lecture conviendrait bien au climat, pourquoi pas ! Sauf que dans ce roman, au sud des États-Unis, la situation s'envenime à un tout autre niveau ! Bienvenue aux bombes météo !

"Maintenant, il ne faisait plus que pleuvoir. Avant la tempête. Pendant. Après. Impossible de dire quand s'achevait un ouragan ni quand commençait le suivant."

Lorsque le mauvais temps a commencé à s'installer pour de bon, le gouvernement a tracé une sorte de frontière entre les parties les plus touchées du pays, invitant les résidents à s'installer de l'autre côté puisque la zone était continuellement dévastée. Ceux qui décidèrent de ne pas quitter étaient alors laissés à eux-mêmes ; sans aide, sans ressources.

Depuis deux ans, Cohen, un homme discret et taciturne, continue d'habiter seul avec son cheval et son chien dans la « zone inondée », refusant de quitter son toit et surtout, les souvenirs qui s'y rattachent.

"Autour de lui, un monde bleu-gris. le monde auquel il tentait de se cramponner, qu'il tentait de vivifier grâce aux couleurs d'autrefois. Qui ne pouvait gagner, avec sa grisaille, mais qui gagnait."

Pourtant, il n'aura bientôt d'autre choix que de quitter son ancien havre de paix vers un monde plus sauvage, abandonné à la nature et aux autres survivants, généralement démunis. Sans l'avoir cherché, Cohen fera la rencontre d'un groupe de femmes, d'enfants et d'hommes qui changeront son destin, pour le meilleur et pour le pire. Mariposa, Evan, Brisco et les autres lui donneront un but ; celui d'avancer et de se sortir, tous, de ce trou anéanti par les tempêtes et les ouragans. Rien ne sera facile pour le petit groupe, d'autant plus que la zone est occupée par des pillards un peu partout.

"Il se demandait si tout le monde devenait comme ça, les circonstances aidant. Si ce qu'il avait vu sous la Limite finirait par vaincre, une fois la destruction consommée. Il imaginait un monde où l'instinct et les envies de l'homme constitueraient la seule loi, et il se demandait si l'homme en deviendrait meilleur ou pire. Quant à lui, il avait vu le pire, lequel se tenait manifestement au garde-à-vous, prêt à frapper, (...)."

J'ai trouvé que l'action se déplaçait beaucoup dans ce roman, dans le sens où les personnages bougent, ne sont pas toujours confinés en un seul et même endroit, ce qui a su me captiver. En même temps, on ressent la lourdeur du climat, le danger toujours proche, prêt à bondir comme un diable qui sort de sa boîte à surprise. Les phrases sont courtes, simples. le rythme est assez lent ; la pluie qui tombe sans discontinuer, le vent qui continue de tout arracher, les dialogues qui sont plus ou moins recherchés. Je pense que cela est naturel dans la situation où les protagonistes évoluent avec difficulté. Normal qu'ils n'aient pas trop le sourire ni le moral, ni envie de faire de l'humour. À mon grand plaisir, il n'y a pas trop de personnages, alors c'est facile de suivre l'histoire. Sans vraiment m'attacher à eux, je les ai tous trouvés authentiques. Plusieurs des situations vécues m'ont semblé plausibles, tandis que d'autres pas du tout. Je dirais néanmoins qu'un des points positifs est qu'on ne voit pas venir les évènements à l'avance, on les vit au fur et à mesure, en même temps que les personnages. Je pense que c'est la manière dont c'est écrit qui donne cette impression.

De façon générale, c'est une lecture correcte, qui a bien retenu mon attention sur le coup mais pas mon préféré dans le genre. Si vous êtes curieux, tentez le coup !
Commenter  J’apprécie          515



Ont apprécié cette critique (50)voir plus




{* *}