Dans mon top 10 de mes films préférés, il y a "La Cité de la peur". Dans mes souvenirs d'enfance, il y a les émissions des Nuls, enregistrées sur VHS et regardées le mercredi après-midi. Alors quand je suis tombée par hasard sur ce livre dans ma petite bibliothèque de quartier, je n'ai pas hésité une seconde.
Mais là, ce n'est pas seulement dans les années Canal que l'on plonge avec Farrugia, mais aussi dans l'enfer de la maladie, la sclérose en plaques, qui l'a attaqué sournoisement avant la trentaine, au faîte de sa gloire.
Une maladie faite de douleurs et de paralysies soudaines, et de plus en plus durables, incompatible donc avec le rythme effréné d'un homme du petit et grand écran aux multiples casquettes. Et pourtant... tantôt dans le déni, tantôt dans la colère ou encore dans l'acceptation,
Dominique Farrugia puise son énergie de comédien, de réalisateur, de producteur dans cette SEP (sclérose en plaques) qui conditionne désormais tout son quotidien. Car s'il est question de maladie, de handicap, il est aussi question de passion : Farrugia est un forgeron du petit écran qui a la mémoire de l'histoire télévisuelle, qui s'est nourri de rencontres incroyables et qui a su à partir de là innover.
J'ai aimé ce livre, à l'écriture spontanée et évidemment émaillée d'humour. On croit entendre sa voix nous raconter son histoire au fil des pages. Pour ma part, j'ai découvert plus concrètement une maladie dont j'avais une vision un peu nébuleuse.
Le livre se termine sous forme de manifeste, et appelle les dirigeants à mettre en place les actions les plus élémentaires pour les personnes handicapées. Quelques années après la parution de ce livre, cela reste un voeu pieux malheureusement...