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Critique de Espai


Je suis vraiment triste de ne pas avoir aimé, car j'ai apprécié l'atmosphère et l'univers posés par Estelle Faye. Mais la multiplicité des personnages et la proéminence de l'aspect romance ont endormi mon intérêt : je me demande si je ne suis pas trop difficile.

Les Seigneurs de Bohen commençait bien : l'écriture est fluide, bien immersive dans un univers détaillé, avec des touches de réalisme agréables. J'ai rapidement accroché avec les deux personnages principaux. Maëve la sorcière de sel, Sainte-Etoile au démon qui lui parle dans la tête.

Sur ça, j'adore les dynamiques où un personnage doit gérer une entité non humaine coincée dans sa tête (ce qui fonctionne à merveille à mon goût dans La Reine des Eaux de Kai Meyer, La Messagère du Ciel de Lionel Davoust, ou même avec Foundryside de Robert Jackson Bennett). Donc je me régalais bien avec les débats intérieurs entre Morde et Sainte-Etoile.

Mais très rapidement, mon attention est retombée. D'abord, Estelle Faye augmente progressivement le nombre de personnages dont on suit le point de vue, et ma limite est très rapidement atteinte. J'ai commencé à avoir des flashbacks désagréables du Sixième Royaume d'Adrien Thomas. J'aurais préféré qu'on se contente de suivre Maëve, Saint-Etoile et même Wens bien qu'il apparaisse assez tard.

Ensuite, les intrigues romantiques ont une place assez importante (trop, à mon goût), ce qui a fini par m'agacer. Maëve passe son temps à se taper une nouvelle meuf, et Saint-Etoile donne parfois l'impression de n'agir que via son attirance pour Sorenz, au dépend du reste. J'ai trouvé ça lourd au bout d'un moment : j'aurais voulu que Maëve soit plus la sorcière qui va sauver les Havres, plutôt que le chaud lapin qui s'arrête à chaque jolie fille sur sa route.

Ce qui donne au final un ensemble que j'ai trouvé décousu, où l'on est pas sûr de ce que veulent les personnage, des raisons pour lesquelles ils agissent comme ils le font, l'impression qu'ils sont parfois des marionnettes aux mains de l'auteure.

Et donc, de fait, je n'ai pas du tout accroché à cette idée de Révolution. Ce thème étant resté très secondaire dans la plus grande partie du roman, je n'y ai apporté aucun intérêt, ce qui finit par endormir totalement mon attention.
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