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Critique de Elby


Nous revoilà à Bohen donc, 15 ans après la Révolution décrite dans le premier tome. On pourrait penser que tout s'est arrangé, mais il faut bien plus de temps pour reconstruire un monde, surtout que le pouvoir n'a pas été acquis par ceux qu'on aurait aimé...

Quel plaisir de retrouver ces personnages haut en couleur ! Avec encore plus de magie, et encore plus de surnaturel, et encore plus de batailles, et de morts même ! Car oui, Estelle Faye tue ses personnages, et ça, c'est à porter à son crédit. En même temps, on ne mène pas une révolution sans risque ni dommage collatéral. C'est mon avis.

Dans cet opus, bien plus sombre et bien moins porté sur un semblant de sentimentalisme, l'espoir est au plus bas : les dirigeants ayant beaucoup trop d'ascendants sur la populace crasseuse et illettrée, on se demande bien comment les idéaux des révoltés vont avoir une quelconque chance de se faire entendre. Cela dit, même s'il a l'habitude de nager dans ses excréments, il ne faut jamais sous estimer l'ennemi.

J'ai aimé sa manière de décrire les régions, si différentes, mais chargées d'âme. J'ai aimé voyager dans la jungle poisseuse où la mousson ne cesse que pour laisser la place à une chaleur oppressante, autant que j'ai aimé visiter la capitale autrefois si grandiose, mais salie par une magie noire ancestrale. J'ai adoré les contes brûlants du désert lointain comme j'ai savouré les moments passés dans les camps fait de brics et de brocs d'anciens esclaves partis en quête de vengeance. J'ai raffolé des Havres, tiraillé entre les traditions et le désir de modernité, comme j'ai rêvé de ce monde fantasque d'au delà de l'horizon, là où (presque) personne n'est jamais allé.
J'ai aimé parcourir ces terres en compagnie de héros imparfaits, j'ai aimé tomber dans des embuscades, survoler les batailles, assister à des trahisons, à des doutes, à des alliances, à des amours.
J'ai aimé ces évolutions, de ces gens qui font de leur mieux avec ce qu'ils ont.
Et j'ai aimé cramer tous ces pauvres hères. Enfin moi j'ai cramé personne, mais c'était quand même grandiose !

Romanesque, à fond ! Guerrier, carrément ! Magique, bien sûr ! Envoutant, évidemment !
On voudrait presque que ça n'en finisse jamais.
Oui, beaucoup d'éloges, mais que voulez-vous, quand on a aimé, il faut le dire ! Disons-le donc.
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