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Critique de Arthore


Costaguana, Amérique centrale. Quel est le véritable secret d'Osborn prétendument né en 1895 à San Francisco alias Stig Warren, agent littéraire traducteur, alias Walden directeur en Allemagne d'une revue anarchiste pacifiste alias Waldeck Robinson recherché par deux femmes Aurélia Valadero et Rebecca Hamilton. La première se présente comme sa veuve, et la seconde comme une universitaire venant faire un reportage sur lui mais qui n'est autre que sa maîtresse qui vient tenter de trouver des réponses.
Walden-Osborn "restera dans l'histoire de la littérature comme le premier à avoir posé réellement le question de l'effacement de l'écrivain derrière son oeuvre".

Difficile parfois tout au long des 250 pages de savoir qui parle et qui parle de qui. Voici le bémol de ce roman, de cette intrigue, au demeurant magnifiquement écrite.

Osborn, en devenant la mauvaise "conscience des nécessiteux de la gloriole" pose la question plus largement centrale chez un artiste, qu'il soit écrivain, peintre, sculpteur;
Quel équilibre l'artiste a t-il besoin de garder, d'entretenir, entre sa "renommée" et sa création afin d'être reconnu pour ce qu'il est vraiment? Une oeuvre peut-elle exister, dominer si son créateur prend le pas sur elle via sa personne, sa vie, son existence?

Ici l'auteur choisit le parti de l'effacement total au prétexte que l'artiste a développé une peur incurable de se faire découvrir, retrouver. Il pousse même Osborn a cultiver une forme de "dédain de l'ego".

A chacun de se faire son idée, de trouver sa réponse, car une chose est certaine : on ne voit pas une oeuvre, on ne lit pas un texte de la même façon, selon que la vie de ce dernier nous est connue.

(NB 1 : le personnage de l'écrivain Osborn n'est pas sans évoquer B Traven, ce que l'auteur reconnait bien volontier)
(NB 2 : pour celles et ceux ne connaissant pas E Faye, je continue de recommander le Télégraphiste de Chopin en première lecture!)
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