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Critique de CallieTourneLesPages


Dès le début le narrateur nous emmène dans son enfance. Une enfance qu'il présente comme heureuse, les copains, l'impasse, les doux souvenirs familiaux et la musique. Et pourtant beaucoup de choses ne vont pas. Les rats dans la maison, la lettre de la correspondante européenne dont les mots ne sont que l'écho de la réalité et annonciateur d'une image erronée. Ce n'est pas poétique, ce sont les douces illusions de l'enfance.
Et l'Histoire vient bousculer l'histoire de Gaby: la douceur de l'enfance grignotée par la réalité – la folie des adultes –, finit par être dévorée, engloutie. Tout s'écroule petit à petit et pourtant la vie continue pour ceux qui ne tombent pas. Ou presque. La mère est emportée par les horreurs qu'elle a affrontées seule. Les mots de l'auteur sont justes « le génocide est une marée noire, ceux qui ne s'y sont pas noyés sont mazoutés à vie. »
Ce récit est la force de l'auteur d'écrire ce passé, de redonner vie le temps de quelques pages à Christiane, Christelle, Christine, Christian et les autres. Pas un hommage, non le témoignage d'une cicatrice béante qui ne se refermera jamais malgré la distance et le temps.
« Je viens de si loin que je suis encore étonné d'être là. »
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