Je viens de terminer ce livre qui fait plus de 500 pages... le russe étant ma langue maternelle, je l'ai lu en version originale. Je dois tout d'abord dire qu'il s'agit d'une oeuvre particulièrement profonde, qui étudie la psychologie d'un criminel, si on peut l'appeler ainsi. Cette description des pensées très et parfois trop détaillée de Radion Raskolnikov (le personnage central) nous pousse à comprendre les motifs de son crime et presque le lui pardonner (ce qui est un peu affreux si on y réfléchit). Oui, on ressent avec lui une certaine proximité. La raison, je pense, est que ses pensées (qui ne sont d'ailleurs pas bêtes du tout étant donné qu'il s'agit de quelqu'un de cultivé) nous accompagnent tout au long du livre, tout comme si c'étaient nos propres réflexions... On devient ainsi les témoins de la "pure" vérité, on voit tout le tableau dans son intégralité et non seulement la face sèche et factuelle d'une enquête judiciaire. Souvent, le livre devient lourd et fastidieux, mais on est bien rattrapé par les tournants qui s'enchaînent vers sa fin. C'est à ce moment que j'ai pleuré à plusieurs reprises, à cause du réalisme poignant de la description des conséquences d'un crime et de son châtiment dont souffrent et le personnage principal et tous êtres qui l'aiment. Mais, heureusement, je n'ai pas été entièrement détruite par cette oeuvre typique de la littérature russe, l'auteur a prévu un happy end, et pas n'importe lequel (!) mais très dans le style du roman. Réaliste et profondément humain.
Commenter  J’apprécie         10