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Critique de Upsilonn


Stone Butch Blues est resté dans ma liste à lire quelques années avant que je franchisse le cap. C'est une citation d'elle en exergue d'un recueil d'Andrea Gibson qui m'a donné envie de finalement me lancer dans cette lecture. Ça m'a semblé significatif de mener ces deux lectures en parallèle, l'une suivant un personnage qui s'interroge tout au long du roman sur son genre, l'autre étant un-e poéte-sse non-binaire.
Je m'attendais à ce que Stone Butch Blues parle de communauté LGBTQI, mais avant de m'y plonger je ne savais pas que ça abordait aussi le racisme, la condition ouvrière et l'engagement syndical, et j'ai trouvé très intéressant de voir toutes ces questions soulevées (même si elles ne sont pas toujours toutes exploitées à fond). Mon autre surprise, ça a été la part belle accordée aux amitiés du personnage principal. Jess passe beaucoup de temps à regretter d'anciennes amantes, mais au fond l'amour qu'elle porte à ses ami-e-s prend tout autant de place, sinon plus. La force des liens qu'elle tisse avec certain-es au cours de sa vie, et la façon dont toutes ces personnes font communauté et prennent soin les unes des autres pour survivre ensemble m'ont bouleversée. Sa rencontre avec Ruth surtout, dans le dernier tiers du roman, m'a bien fait monter les larmes au yeux. de manière générale, malgré la violence, l'écrasant sentiment de solitude et/ou la tristesse de certains passages, ce qui m'a peut-être le plus marquée dans cette lecture c'est la tendresse, et comment elle peut être nourrie et cultivée dans l'amour que l'on porte à ses proches et dans son engagement militant. Andrea Gibson écrit : "I decided I was too soft to last/And then I decided to be even softer".
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