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Citations sur Scènes de ma vie (16)

Marraine avait le don singulier de saisir l'essence même des gens et de la restituer en quelques traits. Pendant les longues journées d'été qu'il lui fallait passer à la maison, seule ou avec moi, elle avait tout le le loisir de réfléchir au destin, en apparence plus heureux que le sien, de ses anciennes camarades d'école et même de toutes ses connaissances. Elle disait aussi souvent qu'elle puisait sa consolation dans la contemplation des rapports humains et dans la découverte que chacun avait son fardeau à porter ou s'en appesantissait tout seul. Elle apprenait alors à endurer patiemment ses souffrances, quoiqu'il fût plus difficile de tirer bénéfice de ses propres déboires que du spectacle des calamités dont Dieu affligeait les autres. C'était pour moi un plaisir et un bienfait, que d'entendre ma petite tante aimante et clairvoyante m'expliquer les sentiments et les rapports humains.(pages 29-30)
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Je n'étais pas à ma place dans le monde, voilà tout, je n'avais rien à me reprocher, quand bien même je ne me comporterais pas comme les gens l'attendaient de moi.
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A la nuit tombante, je m'en retournai chez moi, et j'étais déjà à l'étable, auprès de mes quatre vaches, que le si vibrant "Reviens-nous vite" de Nanni résonnait encore à mes oreilles.
Tard dans la nuit, lorsque les garçons en liesse sillonnaient mon petit village et passaient sous les fenêtres des maisons où se trouvaient les couples d'amoureux, j'étais dans le silence de ma petite chambre et j'écrivais dans mon journal :
"Si j'étais en tête-à-tête avec elle, ces braillards-là passeraient aussi sous nos fenêtres, et, maquillant leur voix, ils jacasseraient et plaisanteraient jusqu'à ce qu'ils en aient assez, et nous plus qu'assez. Longtemps je fus auprès d'elle en société, mais il n'y a qu'ici, dans la petite chambre silencieuse, que je l'ai pour moi seul."
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Jusqu'ici il m'avait été aussi néfaste d'abandonner complètement la lecture que de m'y livrer trop assidûment. Dorénavant, je choisirais un juste milieu. Il devrait être possible de réconcilier malgré tout la lecture et la vie, la pensée et l'action. (page 155).
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Si je me faisais l'effet jusqu'ici d'être inapte à bien des choses, un original à maints égards, je me consolais en pensant que je possédais en contrepartie d'autres qualités qui passaient de beaucoup celles qu'on appréciait et qu'on recherchait dans mon pays. Je n'étais pas à ma place dans le monde, voilà tout, je n'avais rien à me reprocher, quand bien même je ne me comporterais pas comme les gens l'attendaient de moi.

christophe.hessloehl@gmail.com
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Ah, mon Dieu, tant de choses en moi étaient encore floues et désordonnées [...] Je voyais tous les autres, même les plus faibles d'esprit, contents et repus comme après le plus copieux des banquets ; moi seul je quittais l'école affamé et les yeux mouillés de larmes.
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