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Critique de Zoeprendlaplume
J'ai dévoré ce roman en un après-midi. Je m'attendais à quelque chose de tout gentil et facile, et puis en fait c'est beaucoup moins évident que prévu. Je me suis retrouvée dans une illusion complète créée par l'autrice. Et ça m'a envoûtée.
Le résumé est trompeur aussi, tant il semble lui aussi déjà vu/lu. On est de nos jours, sur la côte d'Azur. Lucie, pauvre ado riche gâtée, incomprise et capricieuse, quitte sa vie parisienne pour la vie en bord de mer (l'enfer) dans le Sud de la France. Elle mène alors une vie de clichés : fêtes, alcool, relations mondaines assez vaines.
Jusqu'à ce que débarque Ulysse, un soir, au bord de l'eau, sur la plage. Mystérieux, pas bavard, Ulysse amène Lucie à voir les choses autrement. Il voit la couleur là où les gens ne voient que du gris, semble fasciné par des petites choses de la vie. Sa beauté mêlée à sa vie nocturne fait parler et inquiète. Son manoir fermé le jour, avec ses habitants qui ne vivent que la nuit…
Malgré les avertissements des autres, Lucie s'épanouit à côté de ce personnage de la Lune…
Les amoureux de la Lune est un roman de contrastes. Lune/Soleil, jour/nuit, fête et bruit/silence et introspection, apparences/mystères.
La langue accompagne ce mouvement, allant de l'un à l'autre comme un balancier qui promène le lecteur et qui s'adapte aux personnages. J'ai trouvé intéressante la manière dont la manière de parler définit les personnages.
J'ai adoré le grand écart entre les clichés de la vie balnéaire de la côte d'Azur (fêtard, bruyant, clinquant, faux…) et les silences apaisants de la nuit avec Ulysse. Là encore, des contrastes très marqués.
Avec Ulysse vient le moment de rupture du roman. Il surgit dans les pages comme un fantôme. Avec ses silences une poésie des blancs naît. "Le silence est d'or" : j'ai trouvé que cette expression prenait ici un second sens. Au-delà du simple fait de se taire parfois pour éviter de dire des âneries, j'ai effectivement trouvé que le silence pouvait aussi être beau.
Avec Ulysse, le fantastique s'installe. Une hésitation, entre le réel et ce qui semble surnaturel. On pense savoir ce qui va se passer, on pense deviner qui est Ulysse. Tous les signes sont là. On en a lu, des romans de bit lit. On sait reconnaître les signes. On est content quand Lucie fait les mêmes calculs que nous.
Et pourtant, Lizzie Felton casse brillamment les codes de la bit lit traditionnelle en proposant un récit très humain, touchant, qui se révèle bouleversant.
Avec sa plume tout douce, sa poésie sans artifices, l'autrice nous amène vers quelque chose d'original, très fort. Personnellement, je n'ai rien vu venir, et ce final en point d'orgue est très beau.
Pas spécialement fan des romances, mais elle fonctionne bien ici. Elle est très humaine, et entourée d'une ambiance fantastique qui m'a beaucoup plu. j'ai apprécié être surprise de bout en bout, et aussi la poésie toute naturelle de l'autrice.
Finalement, ce roman nous interroge sur la nature de l'imaginaire : faut-il vraiment aller chercher si loin pour le trouver, ou est-il là, en chacun de nous ?
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/l..
Le résumé est trompeur aussi, tant il semble lui aussi déjà vu/lu. On est de nos jours, sur la côte d'Azur. Lucie, pauvre ado riche gâtée, incomprise et capricieuse, quitte sa vie parisienne pour la vie en bord de mer (l'enfer) dans le Sud de la France. Elle mène alors une vie de clichés : fêtes, alcool, relations mondaines assez vaines.
Jusqu'à ce que débarque Ulysse, un soir, au bord de l'eau, sur la plage. Mystérieux, pas bavard, Ulysse amène Lucie à voir les choses autrement. Il voit la couleur là où les gens ne voient que du gris, semble fasciné par des petites choses de la vie. Sa beauté mêlée à sa vie nocturne fait parler et inquiète. Son manoir fermé le jour, avec ses habitants qui ne vivent que la nuit…
Malgré les avertissements des autres, Lucie s'épanouit à côté de ce personnage de la Lune…
Les amoureux de la Lune est un roman de contrastes. Lune/Soleil, jour/nuit, fête et bruit/silence et introspection, apparences/mystères.
La langue accompagne ce mouvement, allant de l'un à l'autre comme un balancier qui promène le lecteur et qui s'adapte aux personnages. J'ai trouvé intéressante la manière dont la manière de parler définit les personnages.
J'ai adoré le grand écart entre les clichés de la vie balnéaire de la côte d'Azur (fêtard, bruyant, clinquant, faux…) et les silences apaisants de la nuit avec Ulysse. Là encore, des contrastes très marqués.
Avec Ulysse vient le moment de rupture du roman. Il surgit dans les pages comme un fantôme. Avec ses silences une poésie des blancs naît. "Le silence est d'or" : j'ai trouvé que cette expression prenait ici un second sens. Au-delà du simple fait de se taire parfois pour éviter de dire des âneries, j'ai effectivement trouvé que le silence pouvait aussi être beau.
Avec Ulysse, le fantastique s'installe. Une hésitation, entre le réel et ce qui semble surnaturel. On pense savoir ce qui va se passer, on pense deviner qui est Ulysse. Tous les signes sont là. On en a lu, des romans de bit lit. On sait reconnaître les signes. On est content quand Lucie fait les mêmes calculs que nous.
Et pourtant, Lizzie Felton casse brillamment les codes de la bit lit traditionnelle en proposant un récit très humain, touchant, qui se révèle bouleversant.
Avec sa plume tout douce, sa poésie sans artifices, l'autrice nous amène vers quelque chose d'original, très fort. Personnellement, je n'ai rien vu venir, et ce final en point d'orgue est très beau.
Pas spécialement fan des romances, mais elle fonctionne bien ici. Elle est très humaine, et entourée d'une ambiance fantastique qui m'a beaucoup plu. j'ai apprécié être surprise de bout en bout, et aussi la poésie toute naturelle de l'autrice.
Finalement, ce roman nous interroge sur la nature de l'imaginaire : faut-il vraiment aller chercher si loin pour le trouver, ou est-il là, en chacun de nous ?
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/l..
