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Critique de bellmatx


Brest-Vladivostok : un titre qui fait rêver, qui évoque le transsibérien, le samovar, l'immensité de la taïga et le temps qui s'écoule lentement.
Le journal d'un enthousiaste : serait-ce donc la promesse d'un carnet de voyage au long cours ?
Mais non, alors Philippe Fenwick serait-il un mythomane ? Ou un rêveur, comme Jacques Mercier ? Ou un bon conteur, un fabulateur qui marie le réel et la fiction ?
Ce livre est court, mais il faut attendre longtemps pour que débute le voyage en train vers l'est.
Philippe Fenwick nous parle d'abord de son projet, mais aussi de lui, de sa vie, de sa famille, de ses questionnements sur ses origines, de sa vie de couple, de sa dépression. Et puis ce sera le morceau de bravoure : monter le projet, trouver les financements. de 2008 à 2012, beaucoup de temps et d'énergie y sont consacrés, pour un projet très réduit, au final. Philippe ne manque pas d'humour (parfois au second degré), tandis que la bouffonerie ubuesque ou kafkaîenne de l'administration, le ridicule et le conformisme des "cultureux" et autres "théâtreux" parisiens, rien ne lui échappe.
Avec des envolées oniriques, des passages proprement surréalistes, nous sommes loin de la chronique de voyage que la couverture laissait supposer ; car le voyage est ici avant tout intérieur (celui de la troupe réduite s'arrêtant, pour sa part, à Toljatti, sur la Volga, à 8300 kms à l'ouest de Vladivostok).
On se délectera des aventures imaginaires de Jacques Mercier à Brest et des descriptions amusantes du milieu culturel parisien, et on oubliera les inintéressantes disgressions de l'auteur sur certains aspects de sa vie privée.
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