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Critique de lemiroirdeslivres


“Kiss me once, kiss me twice”
Me revoilà prise dans le tourbillon de jupes, maquillage, ragot, espoir et peines de coeur des pensionnaires de Giboulée. C'est le dernier acte qui se prépare, les jeunes femmes sont mises à l'honneur et finalement Jocelyn, se met un peu retrait, rangé dans un ascenseur, l'oreille tendu pour saisir les notes de la sonate K. 263 de Scarlatti. Quel plaisir d'avoir le fin mot de l'histoire pour chacune des protagonistes de ce show. Il y en a eu des obstacles sur leur chemin, mais leur rêve se concrétise de jour en jour. Mon coeur a battu en rythme avec Manhattan quand il est question d'une jeune fille à qui on a lu Bambi, avec les pensionnaires quand la voix De Page est passé sur les ondes radiophoniques, avec Mme Merle quand sa télévision s'est enfin allumée, avec le Dragon quand un heureux fantôme du passé est venu la visiter dans sa tanière.
“Then, kiss me once again...”
Beaucoup des intrigues étaient pensées dès le début et c'est satisfaisant de voir les histoires se boucler. Bien sûr, avant de nous donner ce qu'on veut, l'autrice choisit de jouer avec nos nerfs, nous faisant croire que la tragédie d'Artemisia pourrait se rejouer avec deux autres amoureux comme personnages principaux. Les occasions de rencontre entre Hadley et Arlan se multiplient, mais ne se réalisent pas. On perd patiente, on s'essouffe, on râle... Mais notre coeur bat à la chamade à chaque fois que le jeu reprend, car on se dit que cette fois, c'est la bonne. À revers de ces tant attendues retrouvailles, une tragédie se dessine pourtant pour Chic, un personnage parfois trop peste, sur qui semble se retourner le karma et, alors même que je l'ai parfois détesté, ma pitié pour elle ne faisait que s'agrandir à chaque fois que le regard d'Arlan se tournait vers une autre qui n'était pas là. Il y a de véritables moments romanesques de drame, dans un salon privé ou dans un restaurant bondé, et on de la peine pour ceux laissés sur le carreau. Mais Malika Ferdjoukh n'est pas cruelle et ne s'amuse pas à punir ses personnages pour leurs travers attachants, elle leur donne tous une fin qu'ils ont bien mérité. Et alors...
“It's been a long, long time...”
C'est un sourire lèvre et l'impression de flotter sur un petit nuage qu'on quitte ce livre doucement, laissant les personnages à leur vie mouvementée, digne d'une véritable comédie musicale.
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