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Critique de gonewiththegreen


J'ai connu Norilsk via un ouvrage qui traitait des iles de l'arctique . L'auteur avait évoqué la presqu'ile du Taymyr où se trouve Norilsk mais aussi les éleveurs de rennes nomades, les Nenets , eux croisés lors de la formidable émission ,"Rendez vous en terre inconnue".
Quand on croise Norilsk, on ne peut qu'être intrigué . Ville fermée aux étrangers sans autorisation, soumise à des températures de -60° l'hiver, qui dure 10 mois, réputée pour sa pollution, Norilsk, où l'espérance de vie culmine à 60 ans, ne vend pas du rêve.

Caryl Ferey et son pote borgne ( qui a servi de modèle à Mac Cash, flic récurrent de l'auteur) sont partis vérifier sur place les rumeurs.

La description du paysage, apocalyptique, n'est finalement pas le centre d'intérêt de l'auteur, qui conçoit les voyages comme une rencontre humaine, le reste le faisant rapidement chier.
Accompagnés d'une jeune russe , originaire de Norilsk qu'elle a fui, ils vont rencontrer des mineurs, seul métier envisageable dans cette ville construite d'abord comme un goulag sous Staline. Pas con , Staline , il l'a construite sur un immense gisement de Nickel. Ça occupait les prisonniers, aujourd'hui ça enrichit les oligarques . Mais Caryl Ferey ne s'est pas trop étendu sur la question. Ce qui l'intéresse , ce sont les humains.
L'auteur a bien montré qu'ici comme ailleurs, peut être plus, l'art avait sa place. Isolé de tout, on ne peut en vivre. Mais il est là, bouée de sauvetage pour ces naufragés géographiques. Il prend toute son importance dans la survie, libéré de tout le mercantilisme qui peut le polluer. Photographes, graphiques, musiciens , poètes fleurissent là où la toundra se meurt.
On peut reprocher au livre son manque d'investigation et ses fréquents arrêts au bar. Il n'empêche , avec une lecture , facile , dressant un portrait autant historique que contemporain et même futuriste de Norilsk, l'auteur a réussi son pari. Il l'a fait avec humour mais surtout à travers les autochtones et non les on-dit.

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