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Citations sur Norilsk (76)

Chasser pour le seul plaisir de tuer, voilà bien la marque d’une espèce qui mériterait du plomb dans la cervelle.
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Norilsk, un Far Est sibérien avec des broussailles de glace coupante au fil du vent et pas un chat dans les rues après qu’on a flingué le shérif et ses assesseurs. Un endroit sans vitrines, sans rien.
(page 61)
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Des carrières enneigées mais noires de crasse se succédaient, des enchevêtrements de pipe-lines protégés du froid par des coffrages en bois ou en carton, une cité-dortoir aux immeubles colorés pour vaincre un peu la nuit polaire, quand tous les repères s’effacent, des rails, des wagons, d’autres mines à ciel ouvert, mais pas l’ombre d’un humain, même mort.
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Les Russes disent à peine bonjour, au revoir ça dépend de l’humeur, ils peuvent vous rentrer dedans sans s’excuser, vous ignorer, secouer votre siège d’avion pendant que vous dormez parce qu’ils manquent de place et qu’ils s’en tamponnent de votre sommeil, mais ils ne vont pas s’abaisser pour un dollar : ou ils volent la banque, ou ils laissent le dollar rouiller dans l’écuelle. En donnant sans fard, à la russe, on reçoit le triple, toujours au maximum du voltage, comme nous, les friends Siberians… Nos amis me manquaient déjà.
(pages 156-157)
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D’autres problèmes que le froid et la pollution nous attendaient : je n’y entends rien au russe et quelque chose me disait que les Sibériens se fichaient de l’anglais comme de leur premier shot d’alcool de pomme de terre, quant à parler le français, je n’ai même pas demandé.
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Un dernier effort pour cabrer l’appareil et les roues, en touchant le sol, mordirent sur l’asphalte dégagé pour l’occasion – j’apprendrai plus tard que les types de l’entretien réchauffent la piste avec un réacteur d’avion incliné sur une machine, lancé à plein régime pour pulvériser la glace…
(page 54)
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Voyager, c’est comme faire l’amour : seul, c’est nul.
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Je n’enviais pas ses millions, mourir le plus riche du cimetière était une chimère capitaliste et ce n’était le but de personne ici, sûr que le bonheur se partageait sans rien compter.
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Les mines ruinaient la santé d’un homme en trois semaines, le tuaient en quelques mois. Les criminels de droit commun étaient nommés contremaîtres et armés de gourdin avec lequel ils pouvaient assassiner les prisonniers politiques en toute impunité, ou alors ils s’amusaient à les fracasser contre les murs ou à terre jusqu’à ce que leurs os décalcifiés se brisent…
(pages 123-124)
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Nous n’étions pas très frais en débarquant vers sept heures du matin à Charles-de-Gaulle. Trois heures à peine de sommeil, l’attente dans l’univers impersonnel des aéroports, cet ennui sponsorisé où vous payez tout au double de son prix pour vous apprendre à jouer les étonnants voyageurs.
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