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Critique de mjaubrycoin


Dans son roman "Mille femmes blanches", Jim Fergus a donné la parole à une femme qui, pour échapper à l'asile psychiatrique dans lequel sa famille l'avait faite enfermer parce qu'elle avait eu le tort de ne pas aimer la bonne personne, a accepté de participer à un programme d'échanges femmes contre chevaux initié par le gouvernement américain pour pacifier les tribus indiennes.
Au lendemain de la guerre de Sécession, l'indien, occupant initial des vastes plaines que l'homme blanc cherche à conquérir, reste l'ennemi ultime et pour se le concilier, quoi de mieux que d'offrir des épouses qui apporteront aux sauvages les bienfaits de la civilisation et élèveront les enfants à naître de ces unions dans une culture d'assimilation. En contre partie, les indiens offriront les chevaux dont l'armée a tant besoin.
Le projet connait une issue catastrophique et se termine par un massacre alors même que les femmes blanches avaient fini, non seulement par s'adapter à leur situation mais aussi apprécier leur nouveau mode de vie et le peuple indien avec ses valeurs et son respect de l'autre.
May Dodd dont les carnets forment la trame de "Mille femmes blanches" a trouvé la mort , mais dans ce roman qui en est la suite, on retrouve quelques personnages marquants, notamment les jumelles Kelly , deux irlandaises aussi rouquines que déterminées qui se transformeront en guerrières implacables pour venger la mort de leurs enfants, Martha l'amie de May dévastée par les mauvais traitements qui lui ont été infligés par l'infâme Jules Séminole.
Un nouveau personnage fait son apparition Molly mac Gill, la meurtrière qui a vengé sa fille et s'est retrouvée au bagne dont elle n'a pu sortir qu'à condition de participer au programme d'échange femmes / chevaux.
Dans le nouveau contingent de recrues, il y a aussi Lady Ann l'aristocrate amie d'Helen Flight venue du bout du monde pour la retrouver, Astrid la norvégienne et tant d'autres auxquelles on s'attache immédiatement.
La plus grande confusion règne à leur arrivée et ces filles jetées dans la tourmente, vont devoir s'adapter elles aussi.
Cette suite est tout aussi passionnante que le premier roman et c'est toujours la lecture des journaux intimes des protagonistes qui permet au lecteur de voir se dérouler l'intrigue.
Jim Fergus poursuit son vibrant hommage à la culture indienne e se plaçant avec une facilité déconcertante dans la peau de ses héroïnes et le discours féminin qu'il nous livre est tellement crédible que l'on se demande si lui-même, à l'instar du sorcier de la tribu, ne serait pas double, mi-homme, mi-femme...
Ce livre est annoncé comme le second d'une trilogie alors on ne peut qu'emprunter l'expression des soeurs Kelly pour s'exclamer :" Aye, vivement la suite !"
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