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Citations sur La vengeance des mères (186)

Les Indiens se déplacent comme le vent, plus légers que la brise, en faisant moins de bruit que les feuilles dans les arbres, avec la grâce naturelle des esprits.
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Jamais elle ne dira un mot de plus sur ce qu’elle a subi chez les Crows. Ça ne se fait pas ici. On le sait d’expérience car la même chose nous est arrivée à Susie et moi, à May et à nos amies quand on a été enlevées par les Crows aussi. Alors Pretty Nose sait qu’elle n’a pas besoin d’en parler. On garde ça quelque part au fond de soi où ça sort plus. C’est l’usage dans ce pays… La vie continue de toute façon, on s’arrange au mieux, malgré les épreuves et les embûches, les misères et les douleurs. Avec pas mal de chance, on trouve un peu de bonheur aussi. Jusqu’au jour où ça ne peut plus continuer.

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Si tous les hommes sont des guerriers à qui on enseigne dès l'enfance qu'il n'est pas de mort plus noble et plus glorieuse que sur le champ de bataille, alors leurs femmes ne sont que des ventres, destinés à mettre au monde de nouvelles troupes de guerriers qui grandiront pour tuer et se faire tuer, génération après génération. Pour simple qu'il paraît, le court récit de Pretty Nose résume l'histoire entière de la race humaine?
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(...) quand un jeune enfant meurt... je ne vous l'apprendrai pas... ce moment-là détermine la suite. Tout ce qu'il y avait avant, ce que nous étions, ce qu'il était, tout ce qu'il aurait pu devenir, et nous avec lui, tout cela disparaît, effacé comme un coup de craie sur un tableau noir. Et nous disparaissons ensemble.
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Note de l'auteur à propos de la photo de couverture
La photographie reproduite sur la couverture de ce roman a été prise par L. A. Huffman à Fort Keogh, dans le territoire du Montana, en 1878. La jeune femme, dénommée Pretty Nose, était une chef de guerre amérindienne qui, à la fin du mois de juin 1876, s'est battue contre la 7e de cavalerie du général George Armstrong Custer à la bataille de la Little Bighorn, à l'âge de vingt-cinq ans. Apparentée à tort, selon diverses sources, à la tribu des Cheyennes du Nord, elle étaie en réalité arapaho. Les Arapahos étaient des alliés des Cheyennes, et les deux tribus unies par d'étroits liens de parenté. Pretty Nose avait également du sang français par son père, un marchand de fourrures canadien-français. Malgré les interdictions successives, prononcées par les autorités religieuses et gouvernementales, concernant les mariages entre différentes ethnies, religions et cultures, ceux-ci étaient déjà nombreux dans les Grandes Plaines pendant la première moitié du XIXe siècle, comme dans toute l'histoire de l'humanité.
Pretty Nose a vécu par la suite dans la réserve arapaho de Wind River, dans le Wyoming, jusqu'à l'âge d'au moins cent deux ans.
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Un mot à propos du vent... constamment présent dans ces terres, sujet à de nombreuses sautes d'humeur. Ce n'est parfois qu'une douce brise de printemps qui vous caresse avec légèreté, mais s'emporte soudain, soulève le sable en hurlant, et ses furieux tourbillons vous piquent les yeux et le visage. D'autres fois, c'est un vent grincheux qui gémit en brèves rafales, puis se calme et s'endort, comme un vieil homme acariâtre met fin à ses reproches. Il sait aussi gronder, lourd et menaçant. Nous l'entendons pousser de gros nuages noirs à l'horizon lointain, et nous savons alors qu'ils se dirigent vers nous avec leur chargement de pluie ou de neige, souvent fondue. Il semble en outre doté de pouvoirs corrosifs. N'est-ce pas lui qui préside au découpage des terrains, qui modèle les plaines à son image, tel le peintre avec sa brosse, ou le sculpteur ciselant la pierre avec son marteau et son burin ? Quand il souffle fort, il n'y a pour s'en préserver que les ravins, les canyons, les ruisseaux, ou ces étroites vallées encaissées au-dessus desquelles il file comme une nuée d'oiseaux. Et pourtant là encore, on ne peut toujours lui échapper. On se croit à l'abri, mais il vous traque comme un voleur obstiné, roule par-dessus les collines et s'abat sur votre refuge où il s'introduit de force.
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Frère Anthony est venu aujourd'hui dans notre tipi. Il nous a fait de beaux discours, il voulait nous ramener dans "les bras du Seigneur qui nous aime et nous protège".
- Ah ouais, frangin ? lui a dit Susie. S'il nous aime et s'il nous protège tant que ça, pourquoi il nous a pris nos petits bébés ? Qu'est-ce qu'elles lui ont fait pour mériter ça ? Maudit soit-il, ton Dieu, pour toute cette cruauté, cette brutalité... Ce salaud d'hypocrite qui reproche aux gens d'être mauvais, alors qu'il les a créés à son image.
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Quel luxe extraordinaire d'avoir à disposition ces carnets et ces crayons! Lorsqu'on vous a tout pris,qu'il ne vous reste plus que vos vêtements du matin,de tels cadeaux sont inestimables.C'est comme donner un verre d'eau à une femme mourant de soif .Car en prison comme ici, être retenue prisonnière est d'un ennui mortel.Nous avons toute la journée pour ne rien faire.
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Si aujourd'hui, selon les conventions existantes, une charge de cavalerie contre des civils occasionnerait sûrement des poursuites devant la Cour pénale internationale pour crime de guerre ou génocide, la chose s'inscrivait à l'époque dans la stratégie officieuse, mais communément acceptée, du ministère de la Guerre des États-Unis, qui se proposait d'exterminer la population native afin de libérer les Grandes Plaines au profit de l'envahisseur blanc. La colonisation de l'Amérique est jonchée de tristes épisodes de cette sorte.
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Je vois que vous êtes une femme solide et, bien que vous le niiez, je vous sais courageuse. Les Kelly m'ont assuré aussi que vous étiez bonne cavalière. Voilà toutes les qualités que je recherche chez une guerrière. Plus une autre : la colère.
− La colère ? Pourquoi ?
− Parce qu'elle attise le désir de vengeance.
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