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Critique de polarjazz


La culture américaine est jeune. Sa littérature est envoutante. Elle révèle un tempérament de révolte. Se lancer dans la lecture des carnets de route de Lawrence Ferlinghetti, c'est plonger dans la mémoire de la contreculture. Pour l'encyclopédie Universalis, « il s'agit de l'ensemble des mouvements de marginalisation ou de contestation formés au moment d'une extension et d'une accélération d'une croissance organisée autour des exigences des grandes organisations : intégration interne, manipulation des besoins et des attitudes, répression de plus en plus forte des conduites qui « dévient » par rapport aux valeurs et aux normes qu'elles créent. »
Lawrence Ferlinghetti (1919-2021) écoute la pulsation de la vie elle-même, à travers ses voyages dans les pays en révolution, surtout l'Amérique Latine qui essayent de s'affranchir de l'américanisation de la société. Ses lectures publiques, ses rencontres nourrissent sa poésie et chroniques.
« Il gratte doucement en écoutant
Il entend un vague bruit sourd
Où quelque chose est enterrée
Un son mat familier
Comme il en entend parfois
Chez lui »
Cinq décennies sont exhumées dans « La vie vagabonde ». Mon carnet préféré est le Journal de Marrakech en juillet 1983.
Il y a aussi ses dessins. Ils représentent des hommes et des femmes souvent nus et avec les yeux bandés. Est-ce la déception ? Les figures, les mythes anciens, ne sont pas morts avec les indépendances. La société capitaliste manipule. Lawrence Ferlinghetti prend à témoin les appétits d'un monde économique puissant. Mais résonnent aussi les échos d'un monde en transformation.
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