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Critique de mosaique92


Lorsque j'ai consulté la liste des livres proposés lors de la Masse Critique de février, j'ai immédiatement tilté sur cet ouvrage pour plusieurs raisons :
1 - j'aime les fougères : pour mémoire, une fougère argentée, endémique de Nouvelle-Zélande, orne le maillot noir des All Blacks ;
2 - j'aime les îles (cf ma critique de ‘' Tant qu'il reste des îles'' de Martin Dumont) ;
3 - je suis fan de rugby, ce ‘'sport de voyou pratiqué par des gentlemen'' (réplique du film Invictus)
4 - un des meilleurs souvenirs de ma vie est une conversation avec un couple néo-zélandais dans un des endroits les plus exceptionnels à mes yeux : le théâtre antique d'Epidaure ; dans un théâtre désert, assis sur les gradins devant un splendide panorama et à la lueur d'un coucher de soleil inoubliable nous avons longuement parlé de la Nouvelle-Zélande (Aotearoa en maori), de rugby… et de Kiri Te Kanawa, une soprano néo-zélandaise d'origine maori dont je suis une inconditionnelle (*).
Merci à Babelio et aux éditions Au vent des îles pour l'envoi de cet album que je déposerai sur le rayon ‘'Beaux livres'' de ma bibliothèque après lecture.

Les deux auteurs sont un journaliste néo-zélandais vivant en France, grand spécialiste de rugby (il a publié plusieurs livres) et un réalisateur français (entre autres activités). Ils devaient effectuer des repérages pour un documentaire sur les All Blacks, équipe nationale néo-zélandaise au top du rugby mondial ; leur mission : « découvrir les racines de la magie noire ». Un véritable défi, car « confier la réalisation d'un 90 minutes sur les All Blacks à un type qui ne connaît strictement rien ni au rugby ni à la Nouvelle-Zélande (…) c'est aussi dangereux que d'embaucher un boulimique pour surveiller une cargaison de mille-feuilles – à moins d'avoir une passion pour le sabotage » écrit Vincent Fernandel dans la préface.

Le journal de bord de l'un et les clichés de l'autre leur ont soufflé cette évidence à la fin de leur périple de Dunedin (île sud) au cap Reinga (île nord) : « en plus du film, un livre devait exister ». L'originalité est que les rôles sont inversés : le journal de bord est tenu par l'homme d'image (le réalisateur) et les clichés sont l'oeuvre du journaliste-écrivain ; ce qui donne beaucoup de fraîcheur au livre.

Le fil rouge est, évidemment, l'équipe des All Blacks. En rencontrant des joueurs All Blacks célèbres, retirés des stades ou décédés, et en parcourant le pays, les auteurs ont recherché « ces forces intangibles et immémoriales qui (…) irriguent les crampons des Blacks »… ce qui, dans ce pays imprégné d'art et de culture maoris, dans sa géographie, son histoire et sa population, fait que cette équipe, outre sa dimension sportive internationale, est un symbole de la Nouvelle-Zélande ; et inversement.

Les textes sont directs, voire très familiers, emplis de passion et de drôlerie : Vincent découvrant l'univers rugbystique ou froggy confronté aux néo-Z'. Les photos sont magnifiques : double page, pleine page ou ¼ page, beaucoup d'entre elles font rêver.
Lire ce livre, c'est « tout simplement rencontrer une autre forme de vie » comme l'écrit l'un des auteurs dans la préface.

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(*) pour ceux que ce souvenir qui remonte à quarante ans inciteraient à aller faire un tour à Epidaure, je dois préciser que j'y suis retournée un dizaine d'année plus tard : je suis tombée sur une cohue de touristes harcelée par ‘'les marchands du temple''.. à tel point que j'ai fait demi-tour en début de visite, de peur de polluer le souvenir merveilleux que j'en avais gardé !

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