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Critique de BabaLoe


Carine Fernandez s'est attaquée à un énorme morceau de l'histoire de l'Espagne, et avec quel panache ! L'intrigue peut sembler assez simple au début, avec ce vieil homme rentrant dans son village natal. Cependant, son lourd passé resurgit rapidement, étroitement lié à celui de son frère jumeau. La guerre d'Espagne envahit alors les pages, entre un camp de travail abominable, une fuite et un désir de liberté. Parce que les horreurs de la guerre, les crimes et la torture n'ont pas commencé avec Hitler.
La figure du frère concentre les noeuds de l'intrigue, avec l'absence de Mediodía, mais aussi parce qu'il s'agit d'une guerre fratricide. L'héritage de cette période pèse sur énormément de familles, les survivants sont évidemment encore de ce monde. Pourtant, ce thème est peu abordé, et jamais avec autant de détails. L'auteure restitue l'histoire, dans ce qu'elle a eu de vrai et de cruel, mais elle contrecarre l'atmosphère sombre avec des personnages emplis d'humanité.
Medianoche est ce genre de personnages qui vous fait fondre. Bourru, solitaire, mais terriblement attachant, il dégage une fragilité de grand-père qui vous donne envie de le prendre par la main. Ramón semble être uniquement un appui pour Medianoche, mais il prend une grande importance dans le récit. Andres et Rosario sont les deux autres personnages qui ont façonné Medianoche, que ce soit par leurs conseils ou leur présence. Et Mediodía, l'absent, emplit l'espace par son souvenir vivace.
La force de ce roman est d'être construit comme un tout. Les éléments se complètent, Carine Fernandez ne fait rien de gratuit. Elle délivre une conclusion qui se révèle comme une évidence, bien qu'elle soit difficile à soupçonner, et elle nous amène sur ce chemin en nous guidant. le texte est ciselé et permet de saisir avec précision l'évolution de Medianoche.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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