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Critique de ecceom


Voici un polar régionaliste, ce qui en fait son -relatif - intérêt et sa limite.

Deux hommes sont assassinés sur le port de Bonfacio par, non pas les prix délirants de l'endroit, la foule compacte ou la chaleur, mais par des tueurs cagoulés, peut-être siciliens.
La veuve de l'une des deux victimes cherche à savoir ce qui s'est passé et va découvrir que son mari n'était peut-être pas que ce paresseux ivrogne qu'elle connaissait.

Comme ces meurtres semblent liés à un audacieux cambriolage commis sur le Ponte Vecchio de Florence, la police italienne souhaite l'aide de la PJ de Bonifacio et donc, du commissaire Armand Pierucci.
Celui-ci va donc s'attacher à dénouer cette affaire se déroulant sur fond de spéculation immobilière mafieuse et de combines locales.

Le roman de Marie-Hélène Ferrari est plutôt bien construit et avance à son rythme, sans ennui ni tension dramatique excessifs. Seule la présence d'un personnage inutile (Nimu/Personne) interroge.
Visiblement l'auteur connait sa Corse et en montre plusieurs de ses aspects, reluisants ou pas. Les références parleront à tout Corse ou personne familière de cet environnement.

Le problème est que le récit sonne de manière totalement artificielle, Ferrari surchargeant son texte de mots, locutions, références strictement insulaires à un point tel que paradoxalement l'authenticité le fuit, comme si un robot s'était chargé d'insuffler à intervalles réguliers, un Mi, Verù, baüllu, encazzu, puttaghji...
Curieusement, rien n'est traduit et même si ça ne doit pas trop gêner la lecture, je me demande comment un lecteur continental peut s'en sortir, certaines références (Castelluciu par exemple), étant quand même très spécifiques à l'Ile.

Et puis enfin, il faut le dire, la référence au commissaire Montalbano de Camilleri est tellement évidente tout au long du roman, qu'elle cantonne obligatoirement ce polar à une pâle imitation, pas trop mal faite, mais qui sonne un peu creux.

Comme on dit : "A ghjara crisci, ma a forza manca"
(la parole sort, mais la force manque.)
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