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Critique de migdal


A quoi consacrer sa retraite ?
Comment offrir une seconde chance à un jeune ayant raté un examen ?

Taraudés par cette double interrogation, Frédéric Herbin et son épouse Jeanne, après avoir cédé leur entreprise, objet du tome « L'intime conviction de M Herbin, chausseur-entrepreneur », créent l'EDUC, sélectionnent une bande de jeunes, et avec empirisme et pragmatisme, définissent progressivement les moyens de construire un outil pédagogique innovant.

Dynamisé par cette cure de jouvence, Frédéric Herbin accompagne un de ses étudiants, dont il devient progressivement le mentor, dans la préparation de sa thèse consacrée à « l'affectio personnae » et à l'exploration des moteurs qui motivent des salariés à s'investir durablement dans une organisation. Leurs rencontres avec des entrepreneurs, des penseurs, des soldats, des moines les mèneront à l'évidence que ces mécanismes sont les mêmes dans l'entreprise, l'armée, le monde associatif, caritatif et religieux.

Ces faits concrets et l'exploitation conceptuelle qui en résulte permettront aux étudiants de monter leur cabinet conseil et d'accompagner des entreprises dans les transformations de leurs organisations … en s'inspirant des méthodes qui avaient permis à Frédéric Herbin de développer sa société. Ce roman n'est ni abstrait ni conceptuel, mais fait vivre des étudiants au contact des réalités vécues quotidiennement dans les entreprises et les associations.

Au fil des pages nous nous promenons dans Paris, rive gauche, dans les quartiers hantés par Patrick MODIANO, mais nous n'y croisons ni les figures interlopes ni les voitures exotiques chères au Prix Nobel de Littérature. M Herbin et ses étudiants piétonnent dans les rues et les jardins, en s'abstenant de tout moyen de transport, et dialoguent avec les statues de nos philosophes et artistes qui peuplent le Luxembourg, le Panthéon et nos squares… un Paris différent de celui décrit par Gabriel de Beauchesne dans « je voudrais exister » … séculaire contraste entre le Paris d'en haut et le Paris d'en bas.

Les attentats du 13 novembre 2015 touchent les étudiants de l'EDUC sans les atteindre et pousseront, dans le dernier chapitre, certains d'entre eux à se mettre en marche au profit de qui l'on devine. Marcher les pieds chaussés avec les mêmes mocassins que Roland Dumas permet sans doute de passer de Mitterand à Macron, de se promener des jardins de l'observatoire à l'Elysée … mais n'est pas accessible honnêtement à grand monde !

En conclusion : un ouvrage intéressant qui fait réfléchir mais dont la conclusion m'a laissé un peu perplexe.
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