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Critique de KiriHara


Rares sont les livres récents que j'attends, si ce n'est avec impatience, du moins que je sais, à l'avance, que je vais prochainement lire.

C'est le cas avec « Vengeance » de Jean-Baptiste Ferrero, un roman qui se trouvait déjà dans mes projections de lectures à venir avant même qu'il ne soit publié.

Pourquoi ?

Parce que « Vengeance » est la nouvelle aventure de Thomas Fiera, un personnage que je suis depuis ses tous débuts et que je suivrais probablement jusqu'à sa fin (pour peu qu'elle arrive avant la mienne, ce que j'espère malgré tout).

Parce que Jean-Baptiste Ferrero dont j'aime beaucoup la plume, l'humour, et même sa vision de la Société et des gens.

Jean-Baptiste Ferrero est un écrivain (oui, je pourrai arrêter ici sa bio) diplômé en philo et en communication.

Voilà. Pas besoin d'en dire plus, après tout, comme pour tous les auteurs, je me fous de la bio de Jean-Baptiste Ferrero, seuls ses romans m'intéressent… (comme pour les autres).

Le commandant Vernier débarque un matin chez Thomas Fiera pour lui annoncer une bien dramatique nouvelle : Katia, la petite amie de Fred, un membre de sa « bande de potes », a été retrouvée sauvagement assassinée par ledit Fred qui, à la suite du choc, a tenté de se suicider et a été accepté en réanimation à l'hôpital…

Thomas Fiera, Fred, Manu, Richard, Adélaïde et même le commandant Vernier vont alors se lancer dans une large et sanglante vengeance contre des néonazis et des personnages influents qui, souvent, vont entrer en résonnance avec leur passé.

« Vengeance » !

Ce titre aurait mérité de prendre un « s » à la fin tant le roman multiplie les vengeances.

On retrouve donc Thomas Fiera dans une nouvelle mésaventure où, cette fois-ci, ce sont ses potes qui vont en prendre plein la gueule.

Si on retrouve les personnages habituels de la saga, on retrouve également la plume et l'humour de l'auteur ainsi que les réflexions acides de son héros, Thomas Fiera…

Ce roman faisant de multiples références aux aventures précédentes des personnages, il est préférable, avant d'en débuter la lecture, de se lancer auparavant dans celles des récits de la série, quand cela est possible, car certaines ne sont peut-être plus disponibles… à voir.

La première chose que je dirai, avant de parler de l'intrigue en général, c'est que ce roman souffre d'un travail éditorial qui n'est pas sans faille, car on retrouve plusieurs coquilles, voire des fautes (je me souviens d'un « et » à la place d'un « est »).

Question plume, je pourrais reprocher à Ferrero, la répétition de certaines phrases comme celles où son chat lui tourne le dos et lui montre le trou de son cul ou bien celles à propos du fait que quand Adélaïde donne un ordre, on lui obéit.

Venons-en donc à l'intrigue maintenant.

Que dire ? Que cette histoire de vengeance est en fait une histoire de vengeances, mais ça, je l'ai déjà évoqué à propos du « s » qu'aurait mérité le titre.

Je reprocherai surtout à l'intrigue de se scinder en deux, insérant, dans la première intrigue, une seconde qui arrive un peu comme si l'auteur avait voulu délayer son récit, mais qui, on s'en doute, aura un rapport avec la principale… trop de rapport, même, pour que cette coïncidence puisse être crédible, d'autant que les coïncidences sont nombreuses pour permettre à l'intrigue d'intégrer des personnages et des évènements des aventures précédentes.

Je regrette également cette fin trop brutale qui gâche totalement la promesse d'une scène finale sous forme d'apothéose de violence que le lecteur s'attend à trouver depuis le début.

Car, à bien y regarder, la vengeance de Thomas Fiera n'est pas vraiment la vengeance de Thomas Fiera (même s'il y participe) et le travail est en majorité fait par d'autres personnages que ceux du héros et de sa bande.

Alors, ces derniers défauts (du moins ce que je considère comme défauts) n'en seraient pas si ce roman est ce qu'il semble être (en tout cas, c'est ce que me laisse entendre le ton, et cette façon de convoquer le passé), c'est-à-dire une façon de boucler la boucle de l'histoire de Thomas Fiera et ses amis, une manière, pour l'auteur, de leur dire au revoir, car il imagine avoir raconté tout ce qu'il avait à raconter et que ses personnages ont vécu ce qu'ils avaient à vivre.

Est-ce le cas ? L'avenir nous le dira probablement. En tout cas, je ne l'espère pas, car Thomas Fiera est un personnage que j'affectionne tout particulièrement. Mais il vaut parfois mieux s'arrêter avant de se rendre compte que l'on n'a plus rien à dire…

Au final, un roman qui sonne un peu comme une épitaphe, comme une conclusion, comme la fin d'un cycle et qui reprend les ingrédients des opus précédents sans pour autant que l'alchimie soit au niveau de certaines des aventures passées.
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