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Critique de Krissie78


Dans les mots d'une enfant de 10 ans on voudrait entendre l'insouciance, la joie, la liberté. Dans ceux de Samoana il y a beaucoup de violence, notamment au début de son récit, la toute fin se faisant plus douce avec la légende de la naissance de l'île dont l'héroïne tient son nom et la découverte de l'amitié la plus sincère.

Samoana vit sur l'île des Samoa, au coeur du Pacifique. Ces îles qui ont in goût de paradis pour les occidentaux. Dans ce roman autobiographique, Sia Figiel décrit un monde à l'opposé de la douceur de vivre décrite par Gauguin dans ses tableaux. Très vite donne le ton : violence familiale, inceste, viol, suicides, mort d'enfant, misère sociale et économique.

Pourtant elle a ses rêves cette petite fille de 10 ans, dont celui de partir un jour pour la Nouvelle-Zélande, terre de cocagne dont tous ceux qui reviennent sont transformés. Et il y a Iona dont elle est amoureuse. Iona le rebelle, Iona le mauvais garçon. Il y a aussi les amies, l'école, l'église, la famille dont sa grand-mère. Et surtout il y a sa soeur aînée. Une soeur parfois rivale avec laquelle elle se chamaille, mais qu'elle adore plus que tout au monde.

Comment se construire dans cet environnement toxique, entre un père absent, une mère violente qui frappe aveuglément, des amies qui ne sont que jalousie, une église qui ferme les yeux sur l'inceste et la pédophilie, des croyances basées sur la peur, une société close où tout le monde sait tout sur tout le monde ou croit savoir et ne se prive pas de commérages ? C'est l'amour d'une soeur et l'amitié, la vraie, celle qui lie par le secret et la confiance, qui permettront à Samoana de traverser les difficultés.

Le style est assez inégal et j'ai été perturbée par deux choses. D'une part le récit comme fait par deux voix alors que seule Samoana raconte. Elle a souvent au début un ton qui est celui d'une enfant de moins de 10 ans, alternant avec un parlé beaucoup plus mature, plus adulte, qui prend le dessus. le second point est l'absence de lexique et le manque de traduction des mots et phrases dans la langue natale de l'auteur.

Au final une lecture intéressante pour l'angle par lequel la vit de ce village qui vit presque en autarcie est dépeint, mais un style qui ne m'a pas permis de m'attacher à cette enfant, et qui fait que je ne suis pas certaine qu'il m'en restera grand-chose.
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