Il y a des gens qui rayonnent quand ils sont jeunes puis qui s’éteignent parce que la vie ne les rate pas et ceux qui deviennent lumineux quand ils vieillissent. Ceux-là ont atteint la paix intérieure, cette quiétude qui vous empêche de vous en faire et que le monde leur envie.
Rien n’est aussi fatigant que la pente à remonter après avoir glissé.
Difficile ou pas, la vie ne peut pas porter dignement son nom sans douceurs. Probablement pas sans amour, mais en général, on se fait une raison. Alors on court et on s’invente des tas de propositions pour supporter, on se noie ailleurs, pour oublier tout le chemin à parcourir pour s’en sortir.
Je me trouve aux antipodes de la croyance et j’ai compris que la seule chance qui s’offrait pour récupérer un peu de bonheur, c’était de l’inventer, maintenant, tout de suite, d’abord en vivant une vie qui nous convient et en ne laissant pas les aigris, les coléreux, les agressifs et autres envieux jaloux violents et j’en passe, nous polluer et dilapider notre temps.
Ils ont un job, un salaire, un toit sur leur tête, ils ne manquent de rien, mais ils sont toujours épouvantés de ce qu’il pourrait se passer un autre jour, comme si c’était plus important que de profiter de ce qu’ils ont gagné aujourd’hui.
Hier, ils s’inquiétaient déjà. Aujourd’hui, ils se battent pour avoir mieux, et lorsqu’ils l’obtiendront, laisseront tout tomber parce que trop occupés à avoir peur pour demain.
Je stoppe net, je n’ai pas envie de tout lui dire, de lui raconter que lorsque c’est parti en sucette, tout y est passé, mon mariage, ma vie de famille, mes gosses et que mes finances m’ont terrassé au point que j’ai fui le plus loin possible des avocats, huissiers, juges et autres contemporains bien-pensants qui ont oublié que le verbe vivre a un sens radicalement opposé à ce vrai ennemi, survivre.