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Critique de Bea285


contrecoups est le premier roman de Nathan Filer, et a été lauréat du prix Costa récompensant le meilleur livre de l'année en Grande Bretagne.

J'ai découvert ce livre sur le blog de Moody "Take a book" et je dois dire que sa chronique alléchante m'a donné très envie de découvrir ce livre. C'est maintenant chose faite.

Dans ce roman, on suit Matthew pendant une grande période de sa vie (de l'enfance au début de l'âge adulte), dans un roman interne (presque un journal intime) qui nous montre la vision d'une personne atteinte de schizophrénie.

Voilà un sujet original, et très peu traité pour moi: la schizophrénie; la maladie mentale. Initialement, cette lecture me tentait aussi, car même si je n'ai jamais été confronté à un patient schizophrène, je pourrais être confronté à ce type de patient dans ma vie professionnel ou en stage. C'est donc avec grand intérêt que j'ai ouvert ce livre.

Et je peux déjà vous dire que ce livre a la capacité de nombreuses émotions. Oui, Car contrecoups est un roman très vrai, qui parle de façon très juste de cette maladie. Pour ceux qui ne le savent pas, tout le monde a un terrain pour développer une pathologie psychiatrique à un moment donné dans sa vie (dépression, bipolarité, schizophrénie...) Alors me direz-vous, qu'est ce qui fait qu'on la développe ou non? Ce qui pèse dans la balance, c'est le facteur déclenchant!
Ici, Nathan Filer nous décrit parfaitement l'apparition de la maladie chez Matthew, son évolution, son dénie, le moment où celui-ci lâche prise, et où il se relève. L'auteur est infirmier psychiatrique et cela se ressent dans son livre.
Tous les moyens sont utilisées pour expliquer au mieux l'histoire du héros. Que se soit le changement de police, les lettres, les dessins, la narration entrecoupées et remplis de flash-back, tout est utilisé pour nous transmettre le soupçon de folie, qui suit Matthew.

Le personnage de Matthew ne peut nous paraître qu'attachant, aux yeux du lecteur. Son cadre familiale est aussi sublime. On voit le lien qu'il a tissé avec son père, et sa grand-mère qui continue quoiqu'il arrive d'être là, à sa façon. J'ai beaucoup aimé ce côté humain.

La vision, que nous donne l'auteur de l'hôpital psychiatrique est très angoissante. La prise en charge n'est pas complète. Il manque considérable d'effectifs. On n' aimerait pas y laisser un proche. Et pourtant, ce doit être une réalité car l'auteur a travaillé dans ce genre d'établissement.

Malgré tous ces bons points, je ne pourrais pas vous dire que j'ai adoré contrecoups. J'ai trouvé cette lecture agréable, originale et pourtant très déstabilisante, dérangeante. Je ne m'attendais peut-être pas à être aussi mal à l'aise à certains moments avec son histoire. Car c'est le cas, la schizophrénie m'a mis plus d'une fois mal à l'aise dans ma lecture.

Nathan Filer a une plume parfaite et nous retranscrit à merveille la pathologie mentale de Matthew. On a l'impression d'être vraiment dans la tête du héros.

En bref,

contrecoups est une lecture percutante et dérangeante, avec lequel j'ai passé un bon moment. Si vous êtes intéressés par les maladies mentales, je pense que ce livre est très juste.
Lien : http://leblogduneblondinette..
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