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Critique de oiseaulire
L'italienne Gabriella Fiori présente avec amour les étapes de la pensée de Simone Weil. On sent à travers les lignes une grande admiration pour la penseuse et la femme et une fascination convaincue pour la mystique.
Tout chez Simone Weil est lié : pas de gouffre, comme chez certains autres philosophes, entre sa vie, ses exigences intellectuelles, son amour des humbles et sa spiritualité. Elle a voulu réfléchir sur tous les aspects de la vie humaine en les approchant du plus près possible - enseignement, travail en usine, travail agricole, syndicalisme, militantisme, enrôlement chez les Républicains espagnols (colonne Durruti), Résistance, expériences spirituelles.
Ces expériences de première main furent brèves (et finalement sa courte vie n'aurait pas permis qu'elles se prolongent), mais elle en tira, à partir de l'observation lucide, dite "attention" une éthique politique et philosophique à la fois pragmatique et éclairée.
Tout chez cette femme fait vibrer : avec une certaine malice Gabriella Fiori souligne que le temps passé a accru la lisibilité de sa pensée : d'abord parce que presque toutes ses oeuvres ont été éditées après sa mort, mais aussi parce que la fulgurance de son esprit à l'occasion des meetings ou dans ses articles qu'elle publia dans la presse en faisait une sorte de tarasque difforme aux yeux de ses contemporains : comme le dit Paul Claudel évoquant sa soeur Camille dans une rarissime archive radiophonique, "une femme qui a du génie est un mooonstre"
Aujourd'hui, grâce à ses textes, et à des amoureuses weiliennes telles que Gabriella Fiori, on a accès à la source de cette pensée monumentale.
Tout chez Simone Weil est lié : pas de gouffre, comme chez certains autres philosophes, entre sa vie, ses exigences intellectuelles, son amour des humbles et sa spiritualité. Elle a voulu réfléchir sur tous les aspects de la vie humaine en les approchant du plus près possible - enseignement, travail en usine, travail agricole, syndicalisme, militantisme, enrôlement chez les Républicains espagnols (colonne Durruti), Résistance, expériences spirituelles.
Ces expériences de première main furent brèves (et finalement sa courte vie n'aurait pas permis qu'elles se prolongent), mais elle en tira, à partir de l'observation lucide, dite "attention" une éthique politique et philosophique à la fois pragmatique et éclairée.
Tout chez cette femme fait vibrer : avec une certaine malice Gabriella Fiori souligne que le temps passé a accru la lisibilité de sa pensée : d'abord parce que presque toutes ses oeuvres ont été éditées après sa mort, mais aussi parce que la fulgurance de son esprit à l'occasion des meetings ou dans ses articles qu'elle publia dans la presse en faisait une sorte de tarasque difforme aux yeux de ses contemporains : comme le dit Paul Claudel évoquant sa soeur Camille dans une rarissime archive radiophonique, "une femme qui a du génie est un mooonstre"
Aujourd'hui, grâce à ses textes, et à des amoureuses weiliennes telles que Gabriella Fiori, on a accès à la source de cette pensée monumentale.
