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Paul Claudel
“L’ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l’imagination.”
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« Rien ne me réconcilie, je suis vivant dans votre nuit abominable, je lève mes mains dans le désespoir, je lève les mains dans la transe et le transport de l'espérance sauvage et sourde ! » (Paul Claudel, Cinq Grandes Odes) « Singulière figure que celle de Georges Bernanos (1888-1948) [ ]. Sorte de Protée des haines et de l'amour, il semble ne jamais offrir deux fois le même visage. Il y aurait plusieurs Bernanos : un Bernanos de droite, à cause des Camelots du Roi, un Bernanos de gauche à cause des Grands Cimetières sous la lune ; un Bernanos romancier des abîmes de la condition humaine, ou un Bernanos pamphlétaire névropathe ; un Bernanos anticlérical, un Bernanos pieux catholique ; un Bernanos antisémite, un Bernanos réactionnaire, un Bernanos prophète, un Bernanos énergumène, un Bernanos enthousiaste... L'inventaire est sans fin [ ]. Romancier, essayiste, journaliste, Bernanos est l'homme d'une oeuvre vaste mais unifiée, tout entière contenue dans cette tâche qu'il découvrit être la sienne : rendre témoignage à la vérité, en manifestant de toutes les manières possibles ce qui est pour lui la finalité de toute condition humaine. [ ] Bernanos ne se faisait aucune illusion quant à l'efficace immédiate de ses écrits sur la marche du monde. C'est, toujours et seulement, de la révolte de l'esprit, la seule qui vaille, qu'il est question chez lui. [ ] » (Romain Debluë) « [ ] C'est sans doute ma vocation d'écrire, ce n'est ni mon goût ni mon plaisir, je ne puis m'empêcher d'en courir le risque, voilà tout. Et ce risque me paraît chaque fois plus grand, parce que l'expérience de la vie nous décourage de plaire, et qu'il est moins facile encore de convaincre. J'ai commencé d'écrire trop tard, beaucoup trop tard, à un âge où on ne peut plus être fier des quelques vérités qu'on possède, parce qu'on ne s'imagine plus les avoir conquises, on sait parfaitement qu'elles sont venues à vous, au moment favorable, alors que nous ne les attendions pas, que parfois même nous leur tournions le dos. Comment espérer imposer aux autres ce qui vous a été donné par hasard, ou par grâce ? [ ] Il faut vraiment n'avoir pas dépassé la quarantaine, pour croire que dix pages, cent pages, mille pages d'affirmations massives sont capables de forcer une conscience : c'est vouloir ouvrir la délicate serrure d'un coffre-fort avec une clef de porte cochère. L'âge aidant, il me paraît maintenant presque aussi ridicule et aussi vain de dire au public : « Crois-moi ! » qu'à une femme : « Aime-moi ! » et le résultat est le même, soit qu'on ordonne ou qu'on supplie. Rien n'est plus facile que de prêcher la vérité. le miracle, c'est de la faire aimer. [ ] » (Georges Bernanos, Comprendre, c'est aimer, paru dans La Prensa, à Buenos Aires, le 19 janvier 1941.) 0:04 - Réponse à une enquête 11:30 - Générique Référence bibliographique : Georges Bernanos, Scandale de la vérité, essais, pamphlets, articles et témoignages, Éditions Robert Laffont, 2019 Image d'illustration : https://www.france-libre.net/bernanos-appel/ Bande sonore originale : Carlos Viola - The Four Witnesses (Piano Version) Site : https://thegamekitchen.bandcamp.com/track/the-four-witnesses #GeorgesBernanos #scandaledelavérité #LittératureFrançaise
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Paul Claudel
“L’ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l’imagination.”
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Paul Claudel
Il y a une chose plus triste à perdre que la vie, c'est la raison de vivre, plus triste que de perdre ses biens, c'est de perdre son espérance...
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Poésies de Paul Claudel
" Il y a des yeux qui reçoivent la lumière et il y a des yeux qui la donnent . "
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L'annonce faite à Marie de Paul Claudel
PIERRE DE CRAON : C'est vous qui m'avez fait ce mal par votre beauté, car avant de vous voir j'étais pur et joyeux, le cœur à mon seul travail. (...) Voici que vous vous tournez vers moi avec ce sourire plein de poison ! VIOLAINE : Le poison n'était pas en moi, Pierre ! PIERRE DE CRAON : Je le hais, il était en moi, et il y est toujours. |
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Paul Claudel
Le poème n'est point fait de ces lettres que je plante comme des clous, mais du blanc qui reste sur le papier.
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Cent phrases pour éventails de Paul Claudel
La nuit approche ta joue de ce bouddha de pierre et ressens combien la journée a été brûlante |
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L'annonce faite à Marie de Paul Claudel
Dieu est avare et ne permet qu'aucune créature soit allumée, sans qu'un peu d'impureté s'y consume, la sienne ou celle qui l'entoure.
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Quel est le titre correct ?