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Critique de MassLunar


Doki Doki continue de nous abreuver continuellement d'isekai avec ce nouveau titre Yasei no last boss qui ressemble par son intrigue à un autre récent isekai de l'éditeur : In the land of Leadale mais dans une version beaucoup plus classique et explosif.

Yasei no last boss, c'est l'histoire d'un gamer anonyme qui régné au sommet de la chaine alimentaire du mmorpg à la mode Exgate Online. Créateur d'un avatar appelé Luphas Mafahl, une splendide femme-mage, notre gameur règne en maître sur l'univers de ce jeu allant jusqu'à influencer l'Histoire d'Exgate Online. Un parcours titanesque jusqu'à ce qu'un combat final face à l'Union des Héros ne mettre fin à sa série de victoire…

Ravi de ce final, le joueur décide tout de même de relancer une partie et se retrouve littéralement propulsé physiquement dans le monde d'Exgate et ce 200 ans plus dans l'histoire du jeu. de plus, le joueur est devenu son personnage Luphas Mafahl, la dictatrice redoutée et revenue d'entre les morts… Luphas, l'ancienne menace, deviendra-t-elle l'héroïne qui sauvera Exgate de l'emprise du roi des démons ?

Nous retrouvons donc quelques similitudes avec In the land of Leadale avec cette image du joueur fussionant avec son avatar dans son rpg favori et cette même durée temporelle qui s'est écoulée jusqu'à sa réincarnation ( la même durée d'ailleurs ! ) mais à la différence de l'ambiance douce et mélancolique de son prédecesseur, Yasei no last boss privilégie l'action explosive guidée par la toute-puissance de son héroine au niveau 1000.

Un isekai classique en somme qui fonce avant de réfléchir par le biais d'un héroine à la puissance largement supérieure aux autres.

Adapté d'un light novel écrit par le duo Fire Head ( !) et Yahako (à priori, une grande partie des isekai sont des romans à la base), cet isekai assure le spectacle sans problème particulièrement grâce au dessin de Tsubasa Hazuki, un dessinateur qui a officié sur deux séries d'un des premiers isekai virtuel du genre Sword art online. Autant dire quelqu'un qui connait son sujet et le genre de la fantasy. Cases panoramiques, larges, tout en spectacle, Tsubasa Hazuki privilégie les découpages simples et bruyant pour illustrer au mieux la puissance de sa sculpturale héroïne, les panoramiques sur de vastes cités ou d'immenses créatures tout ceci assorti avec un encrage des plus net.

Pour les amateurs d'action étalée sur de bonnes planches, ce premier tome est assez prometteur et annonce un bon lot de combat épiques.

Mais tandis que les combats et l'environnement sont plutôt convaincants, l'intrigue quant à elle pèche un peu et plus spécialement par son personnage principal qui se résume à n'être qu'une coquille vide. Personnellement, je n'ai aucune empathie pour un énième personnage anonyme de guerrier. C'est une figure héroïque que nous retrouvons énormément dans les isekai mais c'est un type de personnage creux, sans aucun relief qui ne vit que pour le bonheur qu'il rencontre dans ce monde virtuel. D'ailleurs, le gamer en lui-même est anonyme et n' apparaît uniquement que dans les premières pages. de même, vu qu'il n'a déjà pas de personnalité dans le monde IRL, son avatar n'a pas non plus de personnalité et se contente d'étaler sa puissance et sa présence. A titre de comparaison, Arifureta et In the land of leadale impose des personnages principaux plus charismatiques qui s'interroge un minimum sur leur présence dans cet autre monde et voir leur attitudes changer en conséquence.

Cela dit, ce tome 1. de Yasei présente un minimum d'enjeux. Notre gamer/avatar va quand même se lancer à la recherche d'éventuels joueurs qui seraient également prisonnier d'Exgate. C'est une mince piste qui pourrait apporter plus de profondeur à l'histoire mais, sans surprises, on peut supposer que Yasei no last boss sera pleinement concentré sur les intrigues d'Exgate.

A côté de cela, le cadre du monde d'Exgate est plutôt bien étoffé. Il est bien relevé par le dessin de Tsubasa Hazuki et on sent que les scénaristes ont voulu construire tout un background sérieux à ce monde plutôt que d'en faire un simple terrain de jeu. de plus, Yasei no last boss ne nous refait pas le coup du menu virtuel qui s'affiche à chaque action et combat ce qui permet de nous immerger plus dans cet univers de fantasy sans trop passer par la case jeu vidéo.

Malgré un énième personnage principal d'isekai " inexistant" et un univers somme toute assez convenue, ce premier tome de Yasei no last boss est sauvé de sa médiocrité par le dessin épique de Tsubasa Hazuki et une intrigue qui présente un minimum d'enjeux. Ce "dernier boss" de l'isekai devrait sans problème régaler les fans du genre !



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