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Critique de ladesiderienne


45 h et 7 min, c'est le temps que laisse "le voleur de regards" aux enquêteurs pour retrouver vivants des enfants qu'il enlève après avoir assassiné leur mère. Par trois fois déjà, ce serial-killer a sévi dans Berlin et... gagné. Le délai imparti, toutes les petites victimes ont été découvertes, mortes par noyade et énuclées de l’œil gauche. Le quatrième compte a rebours a été lancé. Les jumeaux Léa et Tobias ont disparu alors que la police vient de trouver le cadavre de leur mère, un chronomètre coincé entre les doigts, lançant le décompte fatidique. Philippe Stoya le chef de la brigade criminelle commence alors la partie de cache-cache. La présence sur le lieu du crime d'Alexander Zorbach, un de ses anciens collègues reconverti dans le journalisme après une affaire qui a mal tourné, va rapidement attirer les soupçons des flics. Et c'est là qu'entre en scène Alina, une jeune psychothérapeute médium... et aveugle.

De Sebastian Fitzek, j'avais beaucoup aimé "Tu ne te souviendras pas". Je retrouve ici exactement la même trame de scénario, c'est-à-dire un personnage principal qui n'est pas flic (ici, journaliste et dans l'autre, avocat) obligé de mener une enquête de son côté pour se disculper, pendant que le vrai coupable reste insoupçonnable sous nos yeux. Les premières pages de ce thriller psychologique m'ont intriguée car l'auteur nous entraîne dans un "perpetuum mobile" énigmatique, en commençant son livre par l'épilogue puis le numéro des chapitres qui va décroissant tel un compte à rebours, pour terminer par le prologue et le chapitre un, comme si l'histoire allait recommencer. La surprise passée, j'ai eu du mal à être happée par le récit et l'ennui était à deux doigts de me gagner. La ligne de flottaison entre monde réel et paranormal est souvent brumeuse. Malgré le décompte implacable enclenché, il m'a manqué l'adrénaline qui fait dresser les poils sur les bras. Toute l'originalité de ce thriller réside dans les dernières pages. Comme je n'avais pas été très attentive, j'ai relu quelques pages par ci, par là, afin de me remémorer les indices qui m'avaient échappé. Il faut vraiment patienter jusqu'au bout pour découvrir le machiavélisme de l'auteur. C'est dommage que sur presque 500 pages, ces instants de grâce aient été si limités.

Après réflexion, je reconnais que c'est bien joué, d'autant plus que Fitzek ne se contente pas de jouer sur la corde sensible de l'émotion en mettant en scène des enlèvements d'enfants, ni d'attirer l'attention du lecteur sur le difficile quotidien des personnes non-voyantes, il donne en plus à son tueur un mobile "presque acceptable". A vous de lire si vous êtes curieux... Pour moi, c'est un 12/20 car j'ai été ballottée entre le pire et le meilleur.
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