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Critique de lafilledepassage


Deux nouvelles extraites du recueil «les enfants du jazz » qui illustrent toute la maitrise de John Scott Fitzgerald, son sens de la formule (je me pourlèche encore de son « Il avait de la beauté … avec des restrictions.»), sa justesse dans ses descriptions de la vie conjugale, ses ellipses qui sous-entendent la vie répétitive, morne et prévisible, bref sans intérêt, de ses protagonistes.

C'est la première nouvelle qui m'a particulièrement séduite, « la coupe de cristal taillé», où le lecteur assiste au lent naufrage d'Evelyn, de son couple, de sa famille. Face à ce délitement physique et psychologique, face à cet épuisement des chairs (comme disait Andrée Chedid, la grande Andrée trop méconnue), Fitzgerald oppose le vase en cristal taillé, cadeau d'un admirateur éconduit, vase « aussi dur, aussi beau, aussi vide, aussi transparent » qu'Evelyn, vase qui reste inchangé malgré les années et qui sera la source de bien des drames …

La deuxième nouvelle, qui donne son titre à ce petit bouquin, m'a moins plu. L'écriture m'a semblé moins corrosive, moins précise et le sujet, à savoir l'abandon de nos rêves de jeunesse au fil des ans, est traité avec moins d'originalité et moins de force.
Ceci dit, je referme ce court bouquin – d'un prix tout à fait abordable – avec l'envie de découvrir plus avant cet écrivain américain.
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