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Critique de Bunee


Deux petites nouvelles qui vous sauvent un trajet en train !

Vous avez sans doute déjà côtoyé le talent de conteur de Fitzgerald, ici assez bien illustré.

La première histoire vous est certainement familière, elle a fait l'objet d'une récente adaptation cinématographique.

Que se passerait-il si, comme un certain auteur l'avait déjà suggéré, inspirant ici à Fitzgerald la présente nouvelle, nous naissions vieux et rajeunissions au fur et à mesure ? L'auteur tente ici de nous donner un aperçu de ce que cela pourrait donner. Nous voyons donc un jeune couple, M. et Mme Roger Button, qui attend dans l'effervescence son premier enfant. Malheureusement, à la maternité, l'« heureux » événement fait scandale : pensez-vous, accoucher d'un vieillard d'un bon mètre soixante-dix, décrépit et doté d'une longue barbe blanche !! Bavard, en plus (ce qui supposerait que le langage est inné et non acquis mais passons)

Les parents sont parmi les premiers, et réagissent par le déni, en faisant comme si leur fils, agé sur le papier de quelques heures mais biologiquement approchant les 70 ans, était tout ce qu'il y a de plus normal.

On assiste donc à des scènes des plus croustillantes : un vieillard en culotte courte ou jouant au hochet, ou plus tard tentant désespérément de faire comprendre qu'il a 18 ans plutôt que les 50 qu'il semble avoir….

Car lorsqu'on nait vieux, comment vieillit-on ? Eh bien, le corps rajeunit … Ce qui là aussi est une situation on ne peut plus curieuse : Plus il vieillit, plus son apparence physique rajeunit. Comme si M. Button fils faisait un caprice. Mais pour son malheur, il est en contresens avec le reste de l'humanité. Comment rester auprès de sa famille, de la femme qu'on aime et de ses enfants – et c'est terriblement vexant pour tous les autres de voir cette personnes rajeunir, encore et toujours !

Benjamin va donc vivre sa vie : il va faire la guerre, faire prospérer un commerce, aller à l'université, puis au lycée …

D'une façon très amusante, Fitzgerald nous invente une vieillesse inversée, mais qui finalement n'est pas toujours différente de ce qui se passe en réalité … l'homme va vers le néant, dans quelque sens que ce soit, et parfois sans souvenir et complètement dépendant des autres. Certains vieux ne retombent-ils pas en enfance ?

J'ai moins apprécié l'autre nouvelle, un diamant gros comme le Ritz. John Unger, élève de l'école St Midas, sympathise avec un autre élève, Percy, réservé et distant. Ce dernier, comme cela se fait souvent, invite John à passer l'été chez lui – et sur le trajet, lui confesse avoir le père le plus riche du monde. Ce qui s'avère parfaitement vrai, et pour cause ! L'ancêtre de la famille a fait une découverte énorme dans les Apalaches: Une montagne tout en diamant !! de longs passages du récit, plus ou moins heureux, sont dédiés à la description de la demeure où John est invité. Il se met en outre à conter fleurette à l'une des deux soeurs de Percy.

Mais jaloux de son secret, le maître des lieux est prêt à tout pour ne pas courir le risque de voir qui que ce soit dévoiler ce secret miraculeux. Ainsi il a fait truquer les cartes, installé des générateurs de champs magnétiques afin de déboussoler les instruments de navigation, mis en place des canons anti aérien , commis quelques meurtres et fait beaucoup de prisonnier.

John va alors assez rapidement soupçonner les noirs desseins nourris à son encontre.

Le style quelque peu descriptif m'a un petit peu lassée, mais j'ai bien aimé en revanche l'ironie de l'auteur, notamment quand il évoque le milieu bourgeois de Hadès.
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