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Critique de prune42


Alice perd les eaux à 33 semaines de grossesse. Elle se retrouve aux Urgences mais il est impossible de retarder la naissance. Elle va accoucher d'un petit César qui va être transféré en néonatalogie pendant quelques semaines. Avec son compagnon Vincent, Alice fait la connaissance de ce "bébé dragon" si petit, fragile et de toutes les machines qui l'entourent et le surveillent. Alice éprouve toute une gamme de sentiments : angoisse, amour exclusif pour son enfant, sentiment d'être dépossédée de soi, besoin de solitude… César grandit, il change d'hôpital puis revient à la maison mais il aura changé à jamais la vie de ses parents.

Ce court roman de 170 pages parle de prématurité et évoque la difficile expérience de jeunes parents confrontés à un premier enfant né trop tôt, à 7 mois de grossesse. J'ai rarement lu de livres sur ce thème mais je le trouvais intéressant et instructif, d'autant plus que j'y ai été confrontée à une époque.
J'ai été un peu étonnée et déçue par le récit en lui-même qui m'a semblé parfois plus littéraire que vraisemblable. Par exemple, il n'est jamais évoqué le poids ni la taille du bébé alors qu'à mon avis, c'est une des premières choses dont on parle dans ces cas-là. L'auteur se focalise aussi surtout sur les sentiments de la maman face à son bébé et moins sur des choses concrètes, des détails qui auraient rendu le récit plus vraisemblable, j'ai trouvé ça étonnant aussi.
Je pensais aussi éprouver plus d'empathie pour ce couple, être plus touchée par ce qu'ils vivent et finalement, je suis restée un peu à la surface, malgré le thème qui aurait dû vraiment m'atteindre.
Par contre, j'ai trouvé que les difficultés du couple sonnent très juste. Déjà qu'avoir un enfant apporte des changements considérables dans la vie d'un couple, alors quand il s'agit d'un enfant différent ou d'une naissance difficile, c'est encore plus vrai et cette partie là m'a paru très vraie.
Concernant le livre en lui-même, je trouve la couverture représentant un personnage féminin en train de flotter sur l'eau étrange, je ne vois pas le rapport avec le livre, ou alors la métaphore est à chercher très loin. Idem pour le titre qui me paraît énigmatique et s'il s'explique par la citation de René Char, je trouve que le rapport entre les deux est obscur et pas assez développé. Je trouve que cette couverture et ce titre représentent mal ce récit, ils ne lui rendent pas service, à mon avis personnel.
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