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Critique de Stoffia


Écrit par l'astronome français Camille Flammarion vers la fin du 19e, il est souvent mentionné dans la liste des premiers livres de SF. Je comprends maintenant pourquoi il ne mérite jamais plus qu'une mention.

Pour la première partie du roman, on apprend qu'au 25e siècle, une comète fonce vers la Terre. le narrateur omniscient nous explique longuement (plusieurs chapitres) la science derrière le phénomène des météorites. Il n'y a pas de personnages ni d'histoire.

Puis l'Académie des sciences de Paris réunit les plus grands scientifiques, tous domaines confondus, à expliquer ce que cela implique pour leur branche. On a plusieurs chapitres de monologues sur la météo, la géologie, etc. Ils en arrivent à la conclusion que la Terre survivra dans problème à la collision avec une météorite plus grosse que le soleil. Ouf.

Ils sont tellement rassurés qu'ils cessent de parler de la météorite et passent plusieurs chapitres à monologuer au sujet de l'apparence que prendra la mort naturelle de la Terre selon leur discipline.

Puis, le roman nous fait l'exact même scénario mais au Concile du Vatican au lieu de l'Académie des sciences. Pendant des chapitres.

Puis un chapitre sur la collision, qui se déroule exactement comme prévu.

Deuxième partie : Là, le narrateur nous amène à la mort naturelle de la Terre et de l'humanité dans plusieurs millions d'années. On a encore des chapitres de narrateur omniscient qui décrit la science derrière les évènements (en répétant ce qu'on dit les scientifiques de la première partie).

On a droit à un chapitre à la toute toute fin avec... *Roulement de tambour* des personnages. Des genres d'Adam et Eve inversés qui voient la Terre mourir et sont tout heureux, en regardant Jupiter, de se dire que sa croûte commence à durcir et que la vie reprendra sûrement là bas.

Le tout dans une prose qui essaie trop fort d'être profonde et poétique.

Ah, oui, et à travers tout ça, il faut passer par dessus de longs passages mysogynes et antisémites.

Bref, Flammarion voulait écrire un essai sur les morts possibles de la Terre. Et il a cru pendant un instant qu'il avait du talent, ce qui l'a poussé à commettre l'erreur d'en faire un roman mal écrit, sans intrigue ni personnages.
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