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EAN : SIE349078_519
Flammarion (30/11/-1)
3.16/5   22 notes
Résumé :
Au 25e siècle l’humanité devra faire face à un danger sans précédent. Une comète, bien plus grande que la Terre, risque d’entrer en collision avec notre chère petite planète bleue. La fin de l’humanité est inévitable ; mais a-t-elle été un jour évitable. L’homme ne vivra pas éternellement de toute façon. Tout ceci entraînera un large débat sur la fin du monde : quelles conséquences aura cette comète et si la catastrophe est évitée, qu’est-ce qui attend l’humanité. M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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"La fin du monde" ...
La fin du monde, aujourd'hui, est annoncée dès que l'on ouvre un journal, que l'on allume la télévision ou la radio, dès que l'on s'accoude au comptoir du Bar des Amis.
Voilà un sujet brûlant d'actualité !
Pourtant ce livre, au titre tristement éponyme, date de 1874.
Il est signé de Camille Flammarion, l'ainé des quatre enfants dont le cadet fonda, en 1876, la fameuse maison d'édition.
Nicolas Camille Flammarion était astronome, un peu philosophe aussi.
Ce livre est un étrange hybride entre l'essai et le roman.
Sa lecture est exigente, lente et un peu difficile.
Depuis près d'un mois, le commerce s'est figé ...
Depuis quinze jours, toute vie politique s'est arrêtée ...
Depuis huit jours la bourse est fermée ...
An vingt-cinquième siècle, une comète arrive à grande vitesse vers la terre !
Elle risque d'y briser le doux équilibre offert à la vie.
Ici, pas de scènes sordides à grand spectacle, pas de héros américain courant d'une bagarre à une autre pour sauver une jeune femme éplorée et son jeune enfant ébahi d'admiration, pas d'astronaute chevauchant un missile pour dévier l'objet céleste indésirable ... Mais des séances à l'Institut et des rapports détaillés de savants à barbiches sur les conséquences possibles du passage de la comète à proximité de la terre.
Même si la presse y est au passage un peu égratignée, le vingt-cinquième siècle n'est pas saisi, ici, comme un décor épais.
Le propos de Camille Flammarion n'est pas d'écrire un roman d'anticipation.
Il ne se sert du genre que comme un support à sa réflexion.
Celle-ci le ménera, dix millions d'années plus tard, à imaginer, dans une deuxième partie du livre, la fin de notre monde.
Mais il ne peut y avoir, nous dit-il, ni fin, ni commencement.
Et toujours l'espace infini restera peuplé de mondes et d'étoiles, d'âmes et de soleils ; et toujours l'éternité durera ...
Ce livre est passionnant malgré sa lenteur, son aspect un peu technique et son côté un peu désuet, car il donne à réfléchir.
C'est un livre intemporel aux appartés intelligents qui a un peu vieilli aux entournures.
Un chapitre y est consacré à la croyance à la fin du monde à travers les âges.
Partout on y ressent un rejet énergique de la guerre
Vanitas Vanitatum !
"La fin du monde" est promise à chaque monde ...
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Écrit par l'astronome français Camille Flammarion vers la fin du 19e, il est souvent mentionné dans la liste des premiers livres de SF. Je comprends maintenant pourquoi il ne mérite jamais plus qu'une mention.

Pour la première partie du roman, on apprend qu'au 25e siècle, une comète fonce vers la Terre. le narrateur omniscient nous explique longuement (plusieurs chapitres) la science derrière le phénomène des météorites. Il n'y a pas de personnages ni d'histoire.

Puis l'Académie des sciences de Paris réunit les plus grands scientifiques, tous domaines confondus, à expliquer ce que cela implique pour leur branche. On a plusieurs chapitres de monologues sur la météo, la géologie, etc. Ils en arrivent à la conclusion que la Terre survivra dans problème à la collision avec une météorite plus grosse que le soleil. Ouf.

Ils sont tellement rassurés qu'ils cessent de parler de la météorite et passent plusieurs chapitres à monologuer au sujet de l'apparence que prendra la mort naturelle de la Terre selon leur discipline.

Puis, le roman nous fait l'exact même scénario mais au Concile du Vatican au lieu de l'Académie des sciences. Pendant des chapitres.

Puis un chapitre sur la collision, qui se déroule exactement comme prévu.

Deuxième partie : Là, le narrateur nous amène à la mort naturelle de la Terre et de l'humanité dans plusieurs millions d'années. On a encore des chapitres de narrateur omniscient qui décrit la science derrière les évènements (en répétant ce qu'on dit les scientifiques de la première partie).

On a droit à un chapitre à la toute toute fin avec... *Roulement de tambour* des personnages. Des genres d'Adam et Eve inversés qui voient la Terre mourir et sont tout heureux, en regardant Jupiter, de se dire que sa croûte commence à durcir et que la vie reprendra sûrement là bas.

Le tout dans une prose qui essaie trop fort d'être profonde et poétique.

Ah, oui, et à travers tout ça, il faut passer par dessus de longs passages mysogynes et antisémites.

Bref, Flammarion voulait écrire un essai sur les morts possibles de la Terre. Et il a cru pendant un instant qu'il avait du talent, ce qui l'a poussé à commettre l'erreur d'en faire un roman mal écrit, sans intrigue ni personnages.
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Cette fin du monde, sans cesse remise au lendemain!
Camille Flammarion nous la décrit sous forme d'une comète gigantesque qui, du fond du cosmos, se précipite vers notre planète. Cela se passe au vingt-cinquième siècle, dans un futur gentiment désuet que l'auteur imagine éclairé mais abusé par une presse à sensation au service de la réclame (on dit publicité, maintenant...).
Sera-ce seulement, l'extinction totale de l'humanité dans une apocalypse modernisée au vingtième siècle?
Avant la rencontre fatale du 14 juillet, à Paris, chaque scientifique y va de son discours déclamé à l' aune de sa partie: géologie, climatologie, astronomie... Tour à tour alarmant et rassurant.
À Rome, le Saint-Père proclamé Divin depuis peu, à réuni ses cardinaux dans un débat religieux dont la controverse n'est pas absente. Faut-il se fier à la lettre des Écritures ?
Dans la deuxième partie de son ouvrage, Camille Flammarion offre une vision étonnante d'un futur inéluctable pris dans un infini d' éternités. Un avenir où les mondes disparaissent les uns après les autres, sur des échelles de temps à la démesure d'une planète puis des systèmes solaires et d'un univers que l'homme ne peut voir mais conçoit dans cet infini.
Optimiste, l' auteur de l' Astronomie populaire laisse sa chance à la race humaine d'aller jusqu'à la fin naturelle de notre planète qui va mourir de vieillesse. Vision poétique et apaisée, s'il en est, de nos descendants dans dix millions d'années!
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J'ai été très surprise à la lecture de ce livre : il ne correspond pas du tout à ce à quoi je m'attendais. L'histoire n'est pas romancé, d'entré de jeu, on nous informe qu'une comète gazeuse, 30 fois plus grande que la Terre, et dont la composition n'est pas certaine, va rencontrer la Terre dans la nuit du 13 au 14 juillet. Les conséquences de cet accident sont inconnues.

Le roman est divisé en deux parties. La première partie se passe au XXVe siècle, à l'époque où la comète doit rencontrer notre chère planète.
Le reproche que je ferai sur cette partie, est que ce monde du futur n'est pas très détaillé, on ne sait pas grand chose de ce qu'il s'est passé entre l'époque où le roman a été écrit (fin XIXe) et le XXVe siècle. Finalement, le gros de cette première moitié est constituée d'une grande conférence scientifique, où différents savants expose leur théorie concernant la fin de notre planète. C'est intéressant, mais un peu long, trop scientifique à mon goût (j'avoue avoir lu certains passages en diagonale).

Ensuite vient la seconde moitié du livre, qui est selon moi la plus intéressante. On repart au XIXe siècle, et de là on retrace l'évolution de la Terre jusqu'à sa fin. Camille Flammarion nous y expose donc sa vision de notre futur, ce que les hommes vont devenir, de son point de vue de scientifique du XIXe siècle. C'est très intéressant à lire, d'autant qu'en tant qu'habitant du XXIe siècle, on peut comparer l'évolution prévue par ce scientifique, avec l'évolution qui a effectivement eu lieu sur ces 2 derniers siècle, et c'est assez amusant.
De plus, ce livre, qualifié de roman sf, a donc été avant l'essor de l'aviation!! Et surtout à une époque où personne n'avait encore jamais envisagé la possibilité de voyager en dehors de l'atmosphère terrestre! Avant également les robots (auxquels Camille Flammarion propose une alternative intéressante!).
Selon moi, ce livre correspond à ce que Camille Flammarion considérait comme une utopie (un détail intéressant : dans le futur, tout le monde s'intéresse à l'astronomie, et même les plus pauvres se privent pour pouvoir s'offrir une lunette astronomique!! PS : l'auteur est astronome! ^^)

En bref, un livre intéressant, que je recommande fortement! Enfin, surtout la seconde partie, qui, je pense, peux se lire indépendamment de la première.
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Si j'apprécie de voir comment, au 19e siècle, on pouvait considérer l'avenir de l'humanité, et si j'ai beaucoup aimé certains passages, j'ai trouvé les développements, les explications scientifiques, etc., beaucoup trop nombreux et longs. Je me suis donc très souvent ennuyée à cette lecture. Il n'en reste pas moins que j'ai toujours du plaisir à découvrir des oeuvres du 19e siècle, où l'écriture et la langue française sont pour moi les plus abouties.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Et il y eut d'autres humanités, d'autres civilisations, d'autres vanités , d'autres Babylones, d'autres Thèbes, d'autres Athènes, d'autres Romes, d'autres Paris, d'autres palais, d'autres temples, d'autres gloires, d'autres amours, d'autres lumières.
Mais toutes ces choses n'eurent plus rien de la Terre, dont les effigies s'étaient effacées comme des ombres spectrales.
Et ces univers passèrent à leur tour.
Et d'autres leur succédèrent ...
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Mais, depuis longtemps, tous les journaux du monde, sans exception, étaient devenus de simples opérations mercantiles. La presse, qui avait rendu autrefois tant de services à l'affranchissement de la pensée humaine, à la liberté et au progrès, était à la solde des gouvernants et des gros capitalistes, avilie par des compromissions financières de tout genre. Tout journal était un mode de commerce. La seule question pour chacun d'eux se résumait à vendre chaque jour le plus grand nombre de feuilles possible et à faire payer leur lignes par des annonces plus ou moins déguisées : "faire des affaires", tout était là. Ils inventaient de fausses nouvelles qu'ils démentaient tranquillement le lendemain [...], expliquaient les trucs des voleurs et des assassins et multipliaient les crimes sans paraître s'en douter, [...], dans le seul but de surexciter jusqu'au paroxysme la curiosité générale et de "vendre des numéros".
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Un coup brutal nous frappe une bonne fois et nous assomme plus ou moins. On se réveille, on en prend son parti, on se remet et l'on continue de vivre. Ici, c'était l'inconnu, l'approche d'un évènement inévitable, mystérieux, extra-terrestre et formidable. On devait mourir, sûrement ; mais comment? Choc, écrasement, chaleur incendiaire, flamboiement du globe, empoisonnement de l'atmosphère, étouffement des poumons..., quel supplice attendait les hommes? Menace plus horripilante que la mort elle-même! Notre âme ne peut souffrir que jusqu'à une certaine limite. Craindre sans cesse, se demander chaque soir ce qui nous attend pour le lendemain, c'est subir mille morts. Et la Peur! La Peur qui fige le sang dans les artères et qui anéantit les âmes, la Peur, spectre invisible, hantait toutes les pensées, frissonnante et chancelante.
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Je vis ensuite un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre étaient passées ...
(Apocalypse - XXI, L)
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Chacun de nous est assuré de mourir un jour, et cette certitude ne nous empêche guère de vivre tranquillement. Comment se fait-il que la menace d'une mort un peu plus prompte trouble tous les esprits ? Est-ce le désagrément de mourir tous ensemble? Ce devrait plutôt être une consolation pour l'égoïsme humain. Non. C'est de voir notre vie raccourcie de quelques jours pour les uns, de quelques années pour les autres, par un cataclysme stupéfiant. La vie est courte, et chacun tient à ne pas la voir diminuée d'un iota, il semble même, d'après tout ce qu'on entend, que chacun préférerait voir le monde entier crouler et rester seul vivant, plutôt que de mourir seul et de savoir le reste survivant. C'est de l'égoïsme pur.
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