L'apprenti d'Araluen, Tome 4 : Les guerriers des steppes

— Par tous les Dieux du ciel ! s’exclama le Skandien, éberlué par ce spectacle. Ils sont combien, là en bas ?
— Environ dix mille. Peut-être davantage. Erak laissa échapper un long sifflement.
— T’es sûr ? Comment tu peux savoir ça ?
Halt lui lança un regard exaspéré.
— C’est un vieux truc de Rôdeur.Tu comptes les pattes des chevaux et tu divises par quatre, expliqua-t-il d’un air pince-sans-rire.

- Bon, très bien, je le reconnais, quelque chose me tracasse. Mais rien d'important, tu n'as pas à t'en soucier.
- Et ce problème c'est... ?
- Vois-tu, quand je te dis de ne pas t'en soucier, je sous-entend que je ne veux pas en parler.

— Parfait, murmura le Jarl en se frottant les mains avec enthousiasme. Si vous décidez d’vous en servir, j’vais pouvoir faire payer Ragnak.
— Mais… vous êtes en guerre ! s’étonna Will. Vous ne pouvez quand même pas demander de l’argent à Ragnak en échange d’armes qui serviront à défendre Hallasholm ?
Un grand sourire aux lèvres, Erak se tourna vers l’apprenti Rôdeur.
— Qu’est-ce que tu crois, mon garçon ? Pour nous autres, Skandiens, les affaires sont les affaires, surtout en temps d’guerre !

Ils arrivèrent devant une plaine noire de chevaux.
- Par tous les dieux, ils sont combien là-bas ?!
- Environ dix mille. Peut-être davantage.
- T'es sûr ? Comment tu peux savoir ça ?
- Un vieux truc de rôdeur. Tu comptes les pattes des chevaux et tu divises par quatre.

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Il expliqua alors à l'archer en quoi consistait son erreur.
- Ce n'est pas grave. Entraîne-toi, conclut-il en lui donnant une petite tape sur l'épaule.
Halt lui avait toujours laissé entendre que de petits signes d'encouragement de ce type s'avéraient souvent plus utiles que des critiques acerbes.

L(homme leva son épée au-dessus de la jeune fille. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit.
Les mains du garçon, comme dotées d'une volonté propre, s'emparèrent d'une flèche et l'encochèrent. L'homme s'apprêtait à frapper, et Cassandra se recroquevilla sur le sol, une main levée devant le visage - une tentative bien futile pour faire dévier un coup sans nul doute meurtrier.
Au même instant, Will s'avança, tendit la corde de son arc et pesa rapidement le pour et le contre. Il savait que cette flèche ne pourrait tuer l'homme. Une seule partie du corps du guerrier était exposée : le poignet, juste au-dessus de la main qui tenait l'épée. Il fallut moins de quelques secondes au garçon pour saisir tout cela, le temps pour lui de bander son arc au maximum. Il retint son souffle et tira.